Premier attentat-suicide de l’année en Afghanistan: au moins 11 morts à Kaboul

A Kaboul, la capitale afghane, un kamikaze s’est fait exploser ce jeudi près d’un convoi de l’unité anti-émeute de la police qui intervenait dans le cadre d’une manifestation de marchands d’un quartier de Kaboul. Onze morts et plus d’une vingtaine de blessés sont à déplorer. Plus tôt dans la journée, la police avait effectué des perquisitions après des suspicions de trafic de drogue et d’alcool, prohibés dans le pays. Des échauffourées ont éclaté avec la police, un homme a été tué, un autre blessé. C’est donc au cours de la manifestation de ces commerçants, qu’un homme a déclenché sa ceinture d’explosifs. Aucune revendication pour l’instant. De nombreux civils figurent parmi les victimes.

Devant le portail de l’entrée, des hommes font les cent

pas, d’autres attendant dans leur voiture des nouvelles de leurs proches soignés à l’hôpital. Dans une Corolla blanche, Piloute attend, son téléphone sonne sans cesse. Au bout du fil sa femme, ses enfants, son frère qui viennent aux nouvelles. Deux heures plus tôt il était encore chez lui

« J’ai demandé à mon fils et à mon neveu d’aller me chercher des médicaments. Ils sont sortis de la maison. Quelques instants après j’ai entendu une explosion. Je me suis précipité dehors et des gens m’ont dit que mon neveu avait été grièvement blessé. J’étais sous le choc. Regardez les sandales que je porte, ce long châle, ils ne sont pas à moi, des gens me les ont donnés alors que je partais pour l’hôpital dans la précipitation ».

C’est la deuxième fois que son neveu âgé de 25 ans est blessé dans une explosion, explique-t-il. Son fils a 18 ans. Les deux cousins sont étudiants.

« La situation ne fait qu’empirer chaque jour un peu plus. Tout ça, c’est de la faute du gouvernement. Regardez, mon neveu et mon fils sont simplement allés chercher des médicaments. Et pour ça ils ont failli mourir

».

En colère, impuissant, triste, ce résident de Kaboul avoue vouloir fuir son pays. Mais il n’en a pas les moyens, dit-il. « Nous devons subir le chômage et l’insécurité », souffle-t-il avant de décrocher pour la énième fois son téléphone.

Aminata Ndiaye

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