Le conservateur Marcelo Rebelo de Sousa a été élu dimanche 24 janvier président de la République portugaise dès le premier tour, en récoltant plus de 53 % des voix, selon les résultats partiels de l’élection présidentielle.
Ce professeur de droit de 67 ans, populaire au-delà de son camp politique en tant que commentateur vedette à la télévision, était le grand favori de ce scrutin, devant l’indépendant de gauche Antonio Sampaio da Novoa (qui a récolté 22 % des suffrages) et l’ancienne ministre de la santé socialiste Maria de Belem Roseira. La seule incertitude était sa capacité à l’emporter dès le premier tour.
Ancien président du Parti social-démocrate (centre droit), Marcelo Rebelo de Sousa a promis de n’être ses distances « le président d’aucun parti », prenant ses distances avec le PSD et le CDS, deux partis de droite associés l’austérité budgétaire qui lui avait pourtant apporté leur soutien. Il s’est engagé à être « un arbitre au-dessus de la mêlée ».
L’enjeu clé de ce scrutin est le pouvoir du chef de l’Etat de dissoudre le Parlement – une arme décisive alors que le gouvernement socialiste en place depuis novembre dépend d’une alliance fragile avec la gauche radicale.