La nationalité sénégalaise procède d’un domaine de souveraineté nationale. En effet la constitution de notre pays en son article 28, favorise jusqu’ici une telle disposition. Mais au regard de la polémique née de cette affaire, tout doit être clair avant qu’il ne soit trop tard.
La polémique qui enfle de jour en jour sur la double nationalité sénégalaise repose un vieux débat qui aujourd’hui, est encore d’acuité. C’est un débat de fond parce que touchant un domaine très sensible de notre souveraineté nationale. Si par le passé le président Senghor avait une double nationalité française et sénégalaise, cela relève moins de sa carrure politique que de son parcours historique de premier président de la République de notre pays. Le président Wade aurait aussi acquis la nationalité sénégalaise en 1960 sans que nul n’en trouve à redire.
Si notre constitution stipule que le dépôt du dossier de candidature se fait sur la base d’une déclaration sur l’honneur que fait le candidat briguant la magistrature suprême, il va de soi que les sénégalais ayant une double nationalité sont susceptibles de postuler librement à cette station à l’instar de Karim Wade. Car il leur suffira seulement de conserver exclusivement leur nationalité sénégalaise. Aujourd’hui il est donc souhaitable que toutes ces dispositions soient claires pour que demain le cas du fils de Wade n’installe la confusion dans notre havre de paix. Surtout que l’Etat est toujours prêt à contourner la loi pour assouvir ses desseins contingents. En Cote d’Ivoire, Gbagbo minimisait au départ la question de l’Ivoirité mais au final, cela n’a pas été de tout repos pour le pays de Houphouët Boigny !
Aliou Top pour sunugal24.NET
