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Permis de conduire: candidats et moniteurs gazés

Une scène de chaos s’est déroulée ce lundi matin à Dakar, aux abords du stade Léopold Sédar Senghor, transformé pour l’occasion en centre d’examen pour le permis de conduire. Candidats et moniteurs s’y étaient massivement rassemblés, dans l’espoir de franchir une étape cruciale de leur parcours. Mais la journée a tourné au cauchemar.

Par notre correspondante

Ce qui devait être une journée décisive pour des centaines de candidats au permis de conduire a viré à l’épreuve de nerfs. Dès les premières heures de la matinée, une foule dense se pressait aux abords du stade Léopold Sédar Senghor, convoquée pour les épreuves pratiques du permis. Très vite, la tension est montée d’un cran.

Selon plusieurs témoins présents sur place, le dispositif d’accueil s’est révélé largement insuffisant face à l’afflux massif de candidats. L’absence d’une organisation claire a contribué à l’engorgement des lieux, attisant la nervosité ambiante. Dans une tentative de rétablir l’ordre, les forces de défense et de sécurité sont intervenues avec fermeté, procédant à des tirs de grenades lacrymogènes pour disperser la foule.

Le recours à la force a provoqué un vent de panique. Candidats en tenue d’examen, instructeurs d’auto-école et accompagnateurs ont fui en tous sens, certains trébuchant, d’autres suffoquant sous l’effet des gaz. Le chaos s’est rapidement emparé du site, transformant cette journée administrative en scène de détresse collective.

« On ne comprenait rien. Il y avait des cris, des pleurs, des gens à terre. On est venus pour passer un examen, pas pour être traités comme des manifestants », raconte Aissatou, une candidate encore choquée, les yeux rougis par le gaz.

L’incident soulève de vives questions sur la gestion des épreuves du permis de conduire, régulièrement marquées par des scènes de désordre. Plusieurs syndicats d’auto-écoles dénoncent depuis des mois un manque criant d’organisation et réclament une réforme en profondeur du système de convocation et de supervision des examens.

Interrogée, une source proche des autorités a indiqué que la situation « était devenue ingérable » et que « des mesures seront prises pour éviter qu’un tel scénario ne se reproduise ». Mais pour les candidats présents ce jour-là, l’incident restera gravé comme une blessure – physique, morale et institutionnelle.

Mariata beye pour sunugal 24

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