Lors de la Journée des Martyrs et Victimes organisée dimanche au Grand Théâtre de Dakar, le Président de Pastef Ousmane Sonko a profité de son discours pour lancer un appel solennel à la mobilisation générale autour de Pastef. Devant un public acquis à sa cause, il a fixé un objectif inédit : atteindre deux millions de militants actifs d’ici fin 2026.
« Je lance aujourd’hui un ordre : celui du devoir sacré. Pastef doit compter deux millions de membres actifs d’ici 2026 », a déclaré Sonko, présentant cette ambition comme un pilier essentiel de la “révolution du 24 mars”, qu’il invite à préserver. Selon lui, la force du mouvement reposera moins sur les institutions que sur une base citoyenne “forte, organisée et vigilante”.
“Le plus grand danger aujourd’hui, c’est l’oubli”
Dans un ton grave, Sonko a mis en garde contre le relâchement qui pourrait suivre l’alternance.
« Le plus grand danger qui nous guette, ce n’est plus la répression d’hier. C’est l’endormissement, c’est l’oubli », a-t-il averti.
Pour lui, la mobilisation doit rester permanente afin de protéger ce qu’il décrit comme un tournant majeur de l’histoire politique sénégalaise. « Nous n’avons pas le droit de dormir. Nous n’avons pas le droit de trahir la mémoire de ceux qui sont tombés. »
10 000 cellules citoyennes pour “veiller sur la République”
Sonko veut également structurer le parti et étendre son implantation dans chaque recoin du pays.
Il a ainsi appelé à la revitalisation de 10 000 cellules de Pastef dans les quartiers, villages et communes.
« Chaque cellule doit être une sentinelle de l’éthique, de la bonne gouvernance et de la souveraineté », a-t-il lancé, invitant militants et sympathisants à maintenir un contact direct et permanent avec les populations.
Retour au “mouvement de service”
Le Premier ministre a demandé à ses partisans de renouer avec les actions sociales qui ont longtemps été la signature du mouvement : dons de sang, nettoiement des espaces publics, aide scolaire, solidarité active.
« Que le sang versé soit remplacé par le sang donné pour la vie », a insisté Ousmane Sonko, appelant à un Pastef engagé “au service des populations, pas seulement en période électorale”.
“Pastef doit rester la conscience vivante de la Nation”
M. Sonko a également rappelé que l’éthique devait rester au cœur du projet politique du parti.
« Un parti qui oublie son éthique meurt. Pastef doit rester la conscience vivante de la Nation », a-t-il déclaré, invitant les militants à demeurer exemplaires dans l’action comme dans le comportement citoyen.
Déterminé, il a conclu que la révolution populaire ne pourrait se poursuivre que si chacun jouait sa part : « Nous avons tous à protéger la révolution. Nous ne faiblirons pas. Nous ne trahirons jamais. »