quelques mois quand l’autre devenait membre actif du groupe Etat islamique.
Le tribunal a été moins sévère que le parquet dans le premier cas. Le procureur avait requis sept ans contre Zakaria Chadili, qui a passé six mois en Syrie en 2014 auprès d’un groupe affilié à Al-Qaïda. Le ministère public avait aussi demandé une période de sûreté des deux tiers.
Le président, en annonçant la peine de six ans, mais sans période de sûreté, a dit vouloir concilier la «nécessaire répression» pour association de malfaiteurs en vue de commettre des actes terroristes, et la «volonté de réinsertion» manifestée par le prévenu. Il n’a pas décidé de période de sûreté, ce qui rend en théorie possible des aménagements de peine dans quelques mois pour le jeune homme de 28 ans.
Ziyeid Souied n’est pas rentré et a prêté allégeance au groupe EI
Son avocat, Me Martin Pradel, a jugé que le tribunal avait «entendu la prise de distance» de Zakaria Chadili avec ses agissements passés, et qu’il lui donnait «une chance» de se réinsérer.
Le tribunal a au contraire suivi le procureur, qui avait réclamé dix années d’emprisonnement pour l’autre jihadiste, Ziyeid Souied, 22 ans, jugé en son absence. Si les deux Français sont partis au même moment en Syrie, au début de l’année 2014, Ziyeid Souied n’est lui pas rentré et a prêté allégeance au groupe Etat islamique. Aux dernières nouvelles, il travaillait dans la «police» de l’organisation et participait au recrutement de jihadistes étrangers. Le président a souligné sa «dangerosité».