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Ousmane Sonko : un discours offensif qui galvanise ses troupes et secoue le sommet de l’État

C’est un Ousmane Sonko combatif, voire implacable, qui s’est exprimé jeudi soir depuis le prestigieux King Fahd Palace, à l’occasion de l’installation du Conseil national de PASTEF. Le Premier ministre n’a épargné personne : ni les membres de son gouvernement, ni les figures de la société civile, ni même le président Bassirou Diomaye Faye, son compagnon de route devenu chef de l’État.

Dans une adresse aux accents de rupture et de recadrage, Sonko a livré un discours sans filtre, émaillé de critiques sévères et d’avertissements à peine voilés, pointant une dérive du pouvoir et des responsabilités qui, selon lui, ne sont plus assumées.

La charge frontale a immédiatement trouvé écho dans les rangs du parti et au sein de la mouvance présidentielle. Plusieurs figures influentes de PASTEF et du gouvernement ont rapidement réagi sur les réseaux sociaux, affichant un soutien sans faille au Premier ministre.

Pape Alé Niang, figure de la presse sénégalaise, a relayé un extrait marquant du discours, ajoutant :

« Que chacun prenne pleinement ses responsabilités et les assume. »

Le directeur général du port autonome de Dakar, Waly Diouf Bodiang, a salué la vigueur de l’intervention :

« Le redressement en marche. Un Premier ministre très fort. »

Un message accompagné d’un cœur, signe d’un attachement politique autant qu’émotionnel.

Guy Marius Sagna, député connu pour son engagement sans compromis, a repris les mots de Sonko en martelant :

« Trahison : nous ferons face. Embourgeoisement : nous ferons face. Conspiration : nous ferons face. »

Une répétition dramatique qui souligne l’urgence ressentie dans les cercles du pouvoir.

Mais c’est Abass Fall, fidèle lieutenant de Sonko, qui a livré l’hommage le plus personnel :

« Loyauté envers cet homme qui a tout donné à son pays. Tambali thi moom, yam thi moom. Notre maître à penser. Rien ne se fera dans ce pays sans toi. »

En filigrane de ces réactions transparaît une conviction partagée : celle d’un combat politique qui entre dans une nouvelle phase, marquée par la recentralisation de l’autorité autour de Sonko, et une volonté de resserrer les rangs face à des forces internes ou externes perçues comme hostiles.

Une recomposition en vue ?

Le discours du Premier ministre et les déclarations qui ont suivi laissent entrevoir un réajustement majeur au sein du pouvoir exécutif. Alors que l’enthousiasme des débuts du tandem Diomaye–Sonko s’effrite, une nouvelle ligne de fracture semble se dessiner, entre exigences de loyauté, rigueur idéologique, et tensions de gouvernance.

Le message est clair : Sonko reprend la main. Et il ne compte plus faire de concessions.

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