Le feuilleton de la vacance au poste stratégique de Consul général du Sénégal à New York a enfin connu son épilogue. Après près d’une année d’attente depuis le départ de El Hadji Amadou Ndangane Ndao, la présidence sénégalaise a tranché. Réuni en session exceptionnelle ce jeudi au palais de la République, le Conseil des ministres a validé la nomination de Demba Camara, économiste-planificateur et diplomate chevronné, à la tête de cette représentation consulaire emblématique.
Un choix qui n’a rien d’anodin. Avant cette promotion, Demba Camara occupait déjà un poste clé à la Mission permanente du Sénégal auprès des Nations unies à New York, en qualité de Premier conseiller. Une expérience qui lui confère une solide connaissance des dossiers diplomatiques et des subtilités de la communauté sénégalaise de la région, particulièrement nombreuse et influente.
Selon les informations rapportées par Les Échos, cette nomination met fin à des mois d’incertitudes et de tractations en coulisses. Le poste suscitait en effet de vives convoitises, notamment au sein des rangs de Pastef, dont certains cadres voyaient dans ce fauteuil une position stratégique pour affirmer leur ancrage dans la diaspora et peser dans les futures échéances politiques.
En désignant Demba Camara, le pouvoir semble avoir privilégié l’expertise diplomatique et la continuité des dossiers dans une circonscription particulièrement sensible aux équilibres politiques internes. Reste à voir comment le nouveau Consul général réussira à concilier ses nouvelles responsabilités avec les attentes — parfois contradictoires — d’une communauté dynamique mais exigeante, dans un contexte national marqué par la recomposition des forces politiques.
Le défi est donc immense, et le poste, plus exposé que jamais. Mais avec son profil technique et son expérience onusienne, Demba Camara dispose indéniablement des atouts pour apaiser les tensions et rétablir la sérénité au sein de la communauté sénégalaise de New York, tout en servant avec loyauté les intérêts de l’État.