Le directeur exécutif de l’Ong 3D, Moundiaye Cissé a soulevé le débat sur la nécessité impérieuse de rationaliser les partis politiques au Sénégal lors d’une table ronde de l’Association sénégalaise de droit constitutionnel (ASDC) ce jeudi 6 juin 2024. Il a révélé que la majorité des partis politiques n’ont pas d’adresse selon des statistiques.
“En 2000, quand Abdou Diouf quittait le pouvoir, on avait 42 partis politiques. C’est sous Wade que les partis politiques ont commencé à pousser comme des champignons. On s’est retrouvé avec 151 partis, lors de son départ en 2012. Sous Macky Sall, en mai 2023, on était à 326 partis”, confie-t-il. Avant d’ajouter que ” sur les 326 partis, 70 ont une adresse connue. Et seuls trois déposent régulièrement leurs états financiers conformément à la loi”, rapporte Seneweb.
Au Sénégal, les parties politiques naissent comme des champignons et la majeure partie ne participent jamais à des élections. Les sénégalais et la société civile ont souvent réclamé à la rationalisation des organisations politiques. D’après Moundiaye Cissé la loi sur les partis est obsolète et demande la création d’un code pour les partis politiques afin de procéder à leur rationalisation et d’envisager enfin ” leur financement public”.
Le président Bassirou Diomaye Faye a annoncé la en place d’une Commission nationale indépendante électorale (CENI) lors de son message à la nation du 3 avril dernier afin d’éviter les récemments du 3 février au 24 mars 2024 avec le report de l’élection présidentielle par le président Macky Sall. Certains ont évoqué l’idée de renforcer la Commission nationale autonome électorale (CENA).
Moundiaye Cissé a aussi plaidé selon nos confrères, lors de cette rencontre, pour le maintien de la CENA et le renforcement de ses prérogatives.