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Meurtres et violences au Sénégal : Que le traitement du criminel d’aujourd’hui dissuade le potentiel criminel de demain (Thierno Bocoum)

La plupart des actes qui conduisent au meurtre dans notre pays ne se font pas en plein jour, avec parfois des coups de feu échangés ou des courses poursuites dans les rues comme c’est le cas dans certains pays du monde.

Nous n’avons pas une culture de violence ostentatoire et assumée même si quelques actes par-ci et par-là se font de plus en plus, en plein jour. Nous avons globalement une culture de violence cachée. De jeunes filles sont violées dans les chambres et coins de nos maisons. Des meurtres surgissent par le fait de proches, voisins, parents sans qu’on ne s’y attende.
Nous avons parmi nous des vicieux qui profitent de l’omerta des autorités et de la vulnérabilité des populations pour accomplir leur forfait.

Il est temps d’agir. Le meurtre doit être vulgarisé, commenté. Sa face hideuse et criminelle doit être

plaquée sur les écrans de télé et commentée en boucle dans les émissions radiophoniques. Que les autorités se prononcent et bandent les muscles d’un appareil répressif. Que les auteurs des crimes soient vilipendés. Que tuer soit une catastrophe pour soi, pour sa famille, pour son quartier, pour ses proches. Que le traitement du meurtrier d’aujourd’hui dissuade le potentiel meurtrier de demain. La dissuasion doit être la première arme contre les actes odieux. Il ne sert à rien que le meurtrier se rende compte de la gravité de son acte après avoir ôté la vie.

À côté des meurtriers et des criminels qui sévissent dans notre environnement proche, des agresseurs ont décidé de vivre de la sueur d’autrui, par le sang et la terreur. Des malfrats, souvent multirécidivistes sillonnent nos quartiers et nos routes, jour et nuit, volant, blessant et parfois tuant tous ceux qui ont le malheur de croiser leurs chemins.

Les autorités doivent se saisir vigoureusement du problème de la violence qui est devenu un cancer pour notre société. Si des mesures fermes et pérennes ne sont pas prises, la gangrène nous détruira de l’intérieur. L’Etat doit assurer un minimum de présence à travers le renforcement des polices de proximité dotées de moyens d’intervention. Que l’appareil de répression soit doté de moyens suffisants pour que les coupables soient retrouvés dans de brefs délais. Que la justice soit assez indépendante pour que l’impunité ne soit pas un facteur encourageant.

Les populations sont aussi appelées à avoir la culture de la dénonciation et de la prévention.

Les criminels existeront toujours mais ils devront se rendre compte qu’ils vivent dans une société qui ne ménagera aucun effort pour les mettre hors d’état de nuire.

Thierno Bocoum

camou camara

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