Depuis trois semaines, tous les lundis, les avocats
de l’Etat gambien essayent de gagner du temps. Car ce dossier criminel se retrouve devant la haute cour de justice de Banjul de façon assez précipitée. Le ministère de la Justice l’a reconnu la semaine dernière et explique ne pas avoir été informé de l’arrestation de ces suspects par le ministère de l’Intérieur et la police. Eux répliquent avoir été obligés de procéder à ces interpellations rapides pour éviter la fuite des neuf anciens agents.Désormais, les avocats de l’Etat doivent vite produire des preuves. Mais ce qui bloque aussi, c’est le manque de personnel qualifié pour gérer une telle affaire. Le corps de Solo Sandeng a été exhumé au début du mois, mais aucun expert gambien n’est capable d’identifier les causes de sa mort. Il faut donc faire appel à un médecin légiste étranger. Un expert qui pourrait venir de France, selon la presse locale.
En attendant, les neuf suspects sont toujours en détention. Une situation délicate qui ne devrait plus se reproduire : le ministère de la Justice a annoncé qu’il ne se saisira plus d’aucun dossier criminel sans que de vraies investigations aient été menées en amont.
Avec RFI
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