Ce Vendredi, 20 Octobre 2017, on est allé à l’hôpital de Pikine. Le tristement célèbre hôpital de Pikine. On y est allé pour observer, voir, comprendre. A notre arrivée, on voit tout de suite que le pacte de confiance entre les malades et le personnel de l’hôpital a été brisé. L’histoire encore fraîche de la petite A. D, la petite aux yeux d’oiseau est encore dans les esprits.
L’objet de cette réflexion n’est point de jeter de l’huile sur du feu, ou de jeter l’opprobre sur nos excellents médecins, mais plutôt de dépassionner le débat autour de la mort de la petite aux yeux d’oiseau et de poser les vraies questions, pour qu’au moins pareille situation ne se reproduise plus.
On est arrivé à l’hôpital de Pikine à 7h 46 mn, accompagné d’une malade. On est tombé sur le numéro 27. Il aura fallu attendre 2 heures 25 mn pour acheter le ticket d’entrée. Il est 10H 15 mn quand on est arrivé à l’enregistrement. A 10 h 50 mn on nous enregistre et on nous indiqua le bureau du médecin qui doit recevoir la malade. Notre regard sera attiré par une malade, une dame la cinquantaine révolue, couchée à même le sol se tordant de douleur. Elle attendait. Depuis quand ? on l’ignore. Nous la laisserons là. Il sera exactement 12h 48 mn quand notre malade franchit enfin la porte du médecin, soit un peu plus de 5 heures après notre arrivée à l’hôpital. Après qu’elle soit entrée dans le bureau du médecin, un fait attira notre attention. En effet, une dame, qui dit-elle est arrivée aux environs de 6 heures du matin, attend toujours. Une chose est sûre, nous nous l’avions trouvée là. Comment alors notre malade est-elle passée avant elle. La réponse est toute simple. C’est au niveau de l’enregistrement que les dossiers se sont mélangés. Suffisant pour susciter sa colère qu’elle déversera sur le personnel administratif. Mais cette situation n’est pas nouvelle pour nous.
Au mois de mai 2017, une incursion à l’hôpital régional de Tamba, nous avait permis de constater le déficit de prise en charge correct et rapide des malades. En effet, une dame accidentée de la circulation y avait été évacuée en urgence en provenance de Kédougou. Elle y restera plus de 72 heures avant d’être très sérieusement prise en charge. Par ailleurs dans ce même hôpital, nous avions fortement décrié l’état des chambres et des toilettes des malades en cette période de l’année où il y fait excessivement chaud. Des malades dans des chambres à peine ventilées et un personnel administratif dans des bureaux climatisés.
Au mois d’Octobre 2016, à l’hôpital pour enfants de Diamniadio, nous vous avions relaté le cas d’un petit garçon âgé à peine 5 ans. En effet, le petit était arrivé là aux environs de 7 h et il aura fallu attendre, là aussi, plus de 5 heures de temps pour voir un médecin. Nous avions surtout déploré que dans cet hôpital dit des enfants,
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