Lundi, la police mauritanienne a dispersé, une manifestation contre la discrimination,devant les locaux du ministère de l’éducation nationale. Les manifestants estimaient que c’est en « raison de leurs peaux noirs » que le déplacement à Doha des écoliers de l’école Nessiba, a été annulé.
Les auteurs du hashtag « je ne change pas ma couleur de peaux », ont été accueillis par des matraques et gaz lacrymogènes. Sur Facebook, ils avaient appelé à une manifestation « dénoncer cette « discrimination des harratines». Résultats, plusieurs blessés, six arrestations et aucune explication officielle de l’annulation du voyage des écoliers.
La nouvelle de la non participation des élèves de l’école Nessibla de Sebkha (péripéhrie de Nouakchott), continue de faire couler encre et salive. En effet, après avoir battu les écoles de Mauritanie, l’école Nessiba devait représenter le pays à la compétition de football scolaire JIM. La compétition réuni des écoliers issus de différents pays arabes, à Doha au Qatar.
les autorités mauritaniennes ne se sont pas prononcés sur ce dossier.
Selon les manifestants, c’est en « raison de leur peau noire » que les jeunes de la communauté harratine ne feront pas cap sur Doha. Ils estiment qu’il « est mal vu » que des noirs harratines (descendants d’esclaves » aillent représenter le pays dans une compétition arabe.
Rappelons que cette répression de la manifestation, intervient six jours après les déclarations de Juan Mendez, Rapporteur Spécial des Nations Unies sur la Torture et traitements dégradants. Il avait déclaré « Les garanties juridiques contre la torture et les mauvais traitements sont en place, mais elles ne sont pas appliquées ».