Madické Niang demande le retrait de la loi portant sur le parrainage et souligne des irrégularités

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En session ordinaire unique pour révision du code électoral, le président du groupe parlementaire des « Libéraux démocrates, a introduit une motion préjudicielle pour le retrait de la loi portant sur le parrainage. 

A cet effet, il a souligné un certain nombre d’irrégularités qui soutiennent sa demande et fortifient sa thèse. Il sera soutenu en cela par le député Déthié Fall du rewmi, qui a tiré à boulets rouges sur le ministre de l’intérieur Aly Ngouille Ndiaye qui prend part à cette session.

Mais, ce sera une demande qui n’aura pas d’impacts car elle est de suite rejetée, dans l’unanimité par la majorité déterminée a faire passé les propositions de loi du président Macky Sall.

Madické Niang : « On parle de parrainer un candidat, alors qu’on parraine une candidature »

Dans cette loi portant sur le parrainage, on parle de parrainer un candidat, alors qu’on parraine une candidature. Le candidat est celui dont le nom figure sur une liste établie par le conseil constitutionnel et il y a tout un processus pour arriver à être candidat. On doit ajourner nos débats, pour que ce problème juridique soit sérieux soit respecté.

Il y a une autre question fondamentale. La constitution dit que tous les citoyens sont égaux devant la loi, c’est fort de cela que le président Wade a décidé du vote des militaires, des forces de sécurité. Aujourd’hui, il y a une position qui remet en cause ce principe en disant qu’il n y aura pas de parrains dans les camps militaires, dans les camps de cantonnement et dans les hôpitaux. Je comprends l’aspect sécurité et à la tranquillité qui sont admis dans les hôpitaux, mais des modalités doivent être admises pour permettre à ces citoyens de s’acquitter de leur droit.

Le texte sur le parrainage ne tient pas compte de la réalité juridique et sociale de notre pays.  Beaucoup de nos citoyens sont des illettrés alors comment allons nous régler cette question, cela demande un ajournement.

Il est important aussi de souligner qu’on est parti du principe qui accorde aux partis politiques des prérogatives et la révision de 2016 qui viole l’article 4 de notre constitution en leur imposants des collecteurs, en leur imposant une certaine organisation régionale. Ce n’est pas quelque chose qui est convenable, pour toutes ces raisons Monsieur le président, je demande  que cette loi soit retirée.

Seydou Diouf : « On nous parle de conditions à réunir alors que toutes les conditions sont réunies »

Je pense que la motion préjudicielle n’a pas pour  objet de remise en cause de toutes ces questions de fond qui font l’objet d’un débat étendu que la discussion générale sert à cela, à poser de bonnes  questions pour que le gouvernement ou les députés puissent en apporter des réponses.

Ainsi je ne voie pas au nom de quoi,  aujourd’hui sur les questions évoquées, qu’on considère comme des questions de fond on va demander l’ajournement de nos travaux. La question préjudicielle sert à ça. On nous parle de conditions à réunir.

Toutes les conditions sont réunies. La commission des lois s’est prononcée, a statué et a fait son rapport. Alors toutes question de fonds relatives à ce projet de loi de faire l’objet de discussion ici, et la discussion générale dans cette Assemblée. Il ne faut chercher à faire du blocage de nos travaux car ça ne prospérera pas.

Déthié Fall : « Monsieur le ministre, je te demande de dire au président que nous ne dialoguerons plus avec quelqu’un qui ne respecte pas sa parole »

Monsieur le ministre l’intérieur je demande de dire au président le République que l’opposition ne veut pas que toi tu organises la présidentielle de 2019. Nous voulons une personnalité neutre pour organiser l’élection et nous l’avons toujours dit.

On a constaté que depuis lors vous sembler ignorer cette demande de l’opposition. Vous faite tout pour que l’on ne revienne sur cette demande.

Pour votre souvenir, en 2011 Macky Sall avait refusé le ministre Cheikh Guèye car ce même Cheikh Guèye avait été rattaché au ministre de l’intérieur Ousmane Ngom, alors pourquoi veut-il imposer un militant et responsable de son parti.

En deux, l’opposition de peut pas perdre son temps avec quelqu’un qui ne respecte pas sa parole. En 2016 nous avons eu deux mois de dialogue avec le pouvoir. Le 1er décembre 2016, le président Macky Sall avait reçu l’opposition et avait pris des engagements qui n’ont pas été respectés lors des législatives passées.

Maintenant, pour cette loi que vous nous présentez est une loi anticonstitutionnelle, correctement inapplicable et extrêmement dangereuse. Monsieur le ministre vous nous demander, nous les partis politiques de vous amener un potentiel votant de 65 000 votants pour parrainer nos candidatures.

Si on se réfère à la présidentielle de 2012, avec 14 candidats, dont 13 en phase du candidat sortant, ce qui fera alors 13 multipliés par 65000 ce qui fait un potentiel de 845000 votants. Si vous rapporter cette donne sur le fichier électoral, vous aurez 13%, vous le rapporter sur le nombre de votant (3  000 300) des législatives on aura 25% pour des gens qui ne voteront pas pour le président qui sont obliger de trouver une telle liste 2 mois avant la présidentielle plus d’autres subterfuges que vous allez utiliser pour gagner cette élection en usant des achats de conscience ou en changeant, pour certain, leur bureau de vote.

Alors je me demande pourquoi l’opposition doit réunir 845 000 votants à deux mois avant la présidentielle ? Très  sincèrement,  nous sommes dans quel type de pays et type d’élection s’agit-il et pourquoi il doit avoir une main mise sur 845 000 votants de l’opposition.

En suite vous nous dites que si une personne s’inscrit sur deux liste, ne sera validé que la liste sur laquelle elle s’est inscrite en premier, mais qu’est ce qui va justifiera tout cela ?

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