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Licenciement pour faute lourde à l’APROSI : Ce que révèle le communiqué officiel

La rédaction de Sunugal24.net a reçu et exploité un communiqué transmis par l’Agence d’Aménagement et de Promotion des Sites Industriels (APROSI), dans lequel l’institution justifie le licenciement pour faute lourde de M. Aly Fary Ndiaye, ancien cadre ayant occupé plusieurs postes de responsabilité au sein de la structure.

Selon l’APROSI, cette décision fait suite à une série de comportements jugés graves et incompatibles avec les exigences de rigueur et de loyauté attendues d’un haut responsable administratif.

Dans le document, l’Agence accuse Aly Fary Ndiaye de plusieurs faits :

  • Tentatives de discrédit des réformes internes menées au sein de la structure,

  • Diffusion de fausses informations à la presse, ayant conduit à la publication d’un article polémique signé par la journaliste Thioro Mandela,

  • Et surtout, une agression physique contre le Directeur Administratif et Financier (DAF) dans les locaux mêmes de l’agence.

Le communiqué détaille que l’ancien cadre, qui a tour à tour dirigé les Ressources humaines, la Communication et les Sites régionaux, aurait adopté une attitude de défiance marquée après l’introduction de réformes internes. Selon l’APROSI, il aurait multiplié les propos jugés diffamatoires à l’égard de la direction générale.

Le communiqué révèle également que lors de son audition, la journaliste Thioro Mandela — auteure d’un article très critique envers la direction — aurait reconnu avoir été mal informée par Aly Fary Ndiaye. Elle se serait excusée auprès de l’Agence, affirmant avoir rapporté des informations “erronées” transmises par l’ex-cadre.

L’élément déclencheur d’une procédure disciplinaire formelle a été, selon l’APROSI, l’agression du DAF par M. Ndiaye dans son propre bureau. Cette altercation a entraîné une mise à pied de 15 jours, qui aurait toutefois été annulée par l’Inspection du travail dans un souci de conciliation. Malgré cette mesure d’apaisement, l’Agence affirme que M. Ndiaye aurait persisté dans la diffusion publique de propos diffamatoires sur les réseaux sociaux et d’autres canaux numériques.

L’APROSI indique que son licenciement a été acté en “stricte conformité avec les dispositions légales et réglementaires en vigueur”, mettant en avant le caractère répété des fautes reprochées ainsi que le préjudice moral et fonctionnel causé à la structure.

Une contre-attaque médiatique de l’intéressé

De son côté, Aly Fary Ndiaye ne garde pas le silence. Dans un article relayé par le quotidien L’AS, il affirme agir en tant que lanceur d’alerte, dénonçant plusieurs faits qu’il qualifie d’“abus de gestion” :

  • La location d’un véhicule à plus de 4 millions de francs CFA par mois, alors qu’un véhicule de fonction était disponible,

  • Des dépenses de plus de 24 millions de francs CFA pour deux missions à l’étranger.

Membre du parti PASTEF, il affirme avoir officiellement saisi le président Bassirou Diomaye Faye ainsi que le Premier ministre Ousmane Sonko pour leur faire part de ces pratiques, qu’il juge incompatibles avec les principes de bonne gouvernance.

Ce licenciement, dans un contexte de gouvernance scrutée de près par les nouvelles autorités, soulève des questions sur les frontières entre lanceur d’alerte et insubordination, mais aussi sur la gestion de l’autorité au sein des agences publiques. Tandis que l’APROSI défend sa décision par le droit du travail, Aly Fary Ndiaye campe sur une posture de dénonciation citoyenne. Il reviendra désormais aux juridictions compétentes – voire aux hautes autorités interpellées – de trancher ce bras de fer institutionnel.

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