Categories: A la Une

Levée de l’immunité parlementaire de Khalifa Sall : Niass attaqué de toutes parts

L’installation de la commission Ad hoc pour la levée de l’immunité parlementaire du député Khalifa Sall a été, pour de nombreux parlementaires de l’opposition, l’occasion d’attaquer frontalement Moustapha Niasse, président de l’Assemblée nationale. Doudou Wade du Pds a même, dans la foulée, reproché à l’ancien directeur de cabinet du Président Senghor de faire du « banditisme politique ».
L’offense a été si violente que l’Alliance des forces de progrès (Afp), par la voix de Pape Sagna Mbaye, a été obligée de convoquer la presse pour essayer de remettre à l’endroit ce qui a été mis à l’envers par Déthié Fall de Rewmi et Ousmane Sonko, pour ne citer que les principaux tireurs d’élite.
C’est dire que les temps ont beaucoup changé. Car, l’histoire retient que le départ de Moustapha Niasse, du gouvernement en 1998

et du Parti socialiste en 1999, est une conséquence de la montée en puissance de Ousmane Tanor Dieng, au lendemain du congrès dit « sans débat » de 1996.
Ce conflit de légitimité a refait surface, pour atteindre son paroxysme, quelques mois avant la présidentielle de 2012 avec le projet de candidature unique de l’opposition face à Me Abdoulaye Wade. Un projet avorté parce que les deux principaux animateurs de Benno Siggil Senegaal Moustapha Niasse et Ousmane Tanor Dieng ne parvenaient pas à surmonter leurs contradictions.
Conséquence : Macky Sall ramassera les marrons du châtaignier en se classant deuxième à l’issue du premier tour de cette présidentielle. Alors qu’en 2009, l’unité avait permis à Benno Siggil Senegal de remporter plusieurs localités.
Ainsi, l’appartenance à la même coalition Benno Bokk Yakaar, sous le mode du « gagner ensemble, gouverner ensemble », est en passe de mettre fin à un conflit, parfois latent, parfois ouvert, qui a duré près de deux décennies.
Parallèlement, l’ex-numéro 2 de Niasse, Malick Gackou, a participé aux locales du 30 juillet passé aux côtés des frondeurs socialistes réunis autour de Khalifa Sall.
Pourtant, il ne manque pas d’éminents membres de la famille socialiste pour soutenir, en messe basse, que Niasse, un des
formateurs du maire de Dakar dans le cadre du mouvement des jeunesses socialistes, doit, devant le silence de Abdou Diouf et compte tenu de l’estime que lui porte le chef de l’Etat, prendre son bâton de pèlerin pour entamer une médiation aux fins de calmer le jeu entre Macky Sall et Khalifa Sall.
Autant de considérations morales qui ne sont pas à l’honneur en politique, où l’éthique est souvent sacrifiée sur l’autel de la tactique.

 

Dakaractu

camou camara

Recent Posts

La diaspora sénégalaise, acteur clé des élections : vers un futur d’innovation et de prospérité pour le Sénégal (Par Dr Idrissa Doucouré)

Dans un monde en constante mutation, la diaspora sénégalaise se révèle être un vecteur crucial…

14 heures ago

Dérapage un bus TATA est tombé du pont de Hann prés de EMG EMG : Le chef d’opération des sapeurs s’explique

Ce lundi, un bus TATA de la ligne 32 est tombe du pont de Hann,…

15 heures ago

Pratique Mystique dans les tribunaux: un juge cible témoigne

Dans une «Enquête» sur les pratiques mystiques visant les magistrats, pour faire pencher la balance…

16 heures ago

« Ce n’était pas réaliste » : voici pourquoi les autorités sénégalaises auront du mal à tenir cette promesse

Au Sénégal, l’engagement pris par Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko lors de leur campagne…

17 heures ago

Birahime Seck de la frome civile interpelle a l’IGE et la cour des comtes sur l’impotence de la parole présidentielle

Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, avait ordonné la publication des rapports d’audit…

17 heures ago

Sénégal : Le Parti Socialiste, à l’heure des grandes retrouvailles

Créé en 1976 à la suite de multiples étapes, le Parti socialiste est ce legs…

17 heures ago