Lettre d’un sportif déçu au ministre du sport et aux fédéraux Sénégalais

Ma colère dépasse la superficie des prétendus stades sénégalais. Ma déception, plus grosse que les finales perdues en phase finale de coupe d’Afrique. Le Sénégal, depuis cinq ans perche sur le toit du foot africain selon le classement de la FIFA. Une position justifiée par les résultats de l’équipe nationale quand bien même critiqués.

Nombreux sont les Sénégalais qui ne décolèrent pas depuis l’annonce de la non homologation d’aucun stade Sénégalais pour les premières journées des qualifications du mondial 2022. Le stade Lat Dior de Thiès qui sauvait la face a été recalé. Une décision que les amoureux du ballon rond doivent paradoxalement saluer pour la simple et bonne raison qu’au moins, hors de nos frontieres les lions jouerons sur

des pelouses de qualité mais pas sur un champ de patate. On regarde tous avec angoisse nos équipes nationales jouer au Stade Lat Dior. La mauvaise qualité du terrain est un véritable frein pour la production d’un jeu de haut niveau.

Au moment où le peuple sénégalais piaffe d’impatience de gagner la coupe d’Afrique des nations, on nous rappelle nos insuffisances et manquements. Face à cette situation désolante, seules les autorités en charge la politique sportive du pays sont les coupables.

Vous avez reçu une gifle qui continue de retentir sur les oreilles de tous les sénégalais. Construire un stade de haut niveau devait être l’un des premiers projets de cette équipe si elle ambitionne gagner des trophées continentaux. Malheureusement au regard de vos réalisations, on comprend qu’un problème de coordination des priorités se pose. La tyrannie du foot sur les autres spots légitime sa discrimination positive.

Messieurs les autorités, donnez du courage aux joueurs à mouiller le maillot en jouant pleinement votre partition. Vous serez tenus responsables des débâcles futures de nos sélections parce qu’on ne peut pas avoir de mauvais anglais et espérer de bonnes récoltes.

PS : Dites au président de la Réplique que la réfection des stades n’est pas la solution, il nous faut de nouveaux stades qui répondent aux normes internationales si nous voulons gagner des trophées.