Les associations étaient soupçonnées de «promouvoir une idéologie radicale provoquant au djihad» et de «provoquer des actes de terrorisme en France ou à l’étranger». La mosquée avait été fermée le 2 décembre dernier.

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Soupçonnées de «promouvoir une idéologie radicale provoquant au djihad et (d’)organiser le départ de combattants en zone irako-syrienne», trois associations musulmanes liées à l’ex-moquée de Lagny-sur-Marne ont fait l’objet mercredi d’un décret de dissolution signée en conseil des ministres par le président de la République à la demande du premier ministre et le ministre de l’Intérieur.
Intitulés «Retour aux sources», «Le retour aux sources musulmanes» et «Association des musulmans de Lagny-sur-Marne», les associations, qui se livraient à de l’apologie clandestine, sont frappées d’une dissolution en vertu de l’article L. 212-1 du code de la sécurité intérieure. Annonçant une fermeture «rapide et définitive», la place Beauvau rappelle que cet article prévoit que «sont dissous (…) toutes les associations ou groupements de fait […]: qui se livrent, sur le territoire français ou à partir de ce territoire, à des agissements en vue de provoquer des actes de terrorisme en France ou à l’étranger».
Or, observe-t-on au ministère de l’Intérieur, «sous couvert de but cultuel, ces trois associations, étroitement imbriquées (…) organisaient notamment le départ d’individus de la mosquée de Lagny-sur-Marne qui rejoignaient l’Égypte auprès d’un imam radical avant, pour certains, de rejoindre la zone irako-syrienne».
Apologie de l’organisation terroriste Jabhat Al Nosra

Invoquant la notion de «troubles à l’ordre public», le préfet de Seine-et-Marne avait pris dès le 1er décembre dernier un arrêté de fermeture administrative de la mosquée. Cette mesure a été accompagnée de «gels des avoirs des trois associations et de son principal dirigeant» ainsi que d’interdictions de sortie du territoire et assignations à résidence.
Lors d’une perquisition menée le 2 janvier, les policiers avaient découvert «l’installation d’une école coranique à l’un des domiciles du principal dirigeant de fait des trois associations, école disposant, à titre de «matériel pédagogique», de disques de chants religieux faisant l’apologie du djihad et de l’organisation terroriste Jabhat Al Nosra».
Rappelant la «détermination totale du gouvernement à lutter contre le terrorisme et à le réprimer sévèrement par toutes les voies de droit», Bernard Cazeneuve a prévenu que de «tell(es) mesure(s) de dissolution ser(ont) appliquée(s) chaque fois que nécessaire».

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