L’épreuve du miroir
Dans une série d’articles regroupés sous le thème : « L’épreuve du miroir », je livre mon point de vue sur la situation politique du pays. J’ai déjà publié mon analyse de la nouvelle configuration de l’Assemblée nationale et ses conséquences (De grâce, ne ratons pas ce virage !). Suivront, entre autres, le présent article : « Qui pour redresser le Sénégal ? », les prochaines publications : « Quelle équipe pour faire plus et mieux ? », « Quel programme pour construire le futur ? », « Comment changer de cap ? ».
« L’épreuve du miroir » est une redoutable épreuve à laquelle j’invite les candidats qui ont la prétention ou l’ambition de diriger le Sénégal. En quoi cela consiste-t-il ? Il s’agit, pour chacun de nous, de se regarder dans le miroir, de scruter son propre parcours et de répondre en âme et conscience aux questions légitimes que se posent les électeurs pour le choix du futur Président de la République ? Qui sommes-nous réellement ? Cette démarche est un préalable à la constitution d’une équipe et la formulation d’une offre programmatique pour un redressement durable de notre pays.
Par ailleurs, fort de mon expérience dans les arcanes de l’administration et dans les dédales de la vie politique, j’ai consigné de succulents souvenirs que je mettrai à la disposition du public sous forme de récits sous le titre : « Les chroniques de Baye Ciré ». Je tente d’y décrire la face cachée des attitudes et comportements invraisemblables à travers des scènes cocasses observées dans le landerneau politique et dans la vie quotidienne, pour rendre plus reluisant le miroir.
Qui pour redresser le Sénégal ?
Entendons-nous bien ! Il ne s’agit pas de faire de la « météo » en identifiant la
personne idéale pour être élu Président de la République du Sénégal en 2024. Je ne crois pas au messie politique.Ces prétendants qui veulent diriger notre pays, le doivent-ils ?
Je suis convaincu que beaucoup de Sénégalais n’acceptent plus de se laisser berner par des slogans du genre « Tout sauf X » ou autres caricatures. Les Sénégalais veulent savoir à qui confier les rênes du pays et se donner les moyens de le contrôler, d’évaluer objectivement ses actions et de le sanctionner efficacement par le biais de corps de contrôle bien outillés, d’une Assemblée nationale impartiale et d’une justice indépendante.
L’heure des « dues diligences », a sonné ! Les vérifications préalables consistant à « allumer les torches » pour éclairer le chemin déjà parcouru par les prétendants afin de déceler les signes précurseurs de leurs potentielles dérives, constituent une première étape indispensable. Qui sont-ils vraiment ? Comment réfléchissent-ils ? Traînent-ils des complexes ? Quel est leur positionnement sur le panafricanisme et l’industrialisation de l’Afrique à partir de ses ressources naturelles ? Sont-ils moralement solides ? C’est l’épreuve du miroir.
Les candidats doivent d’abord se regarder dans le miroir, scruter et ressasser leur passé, dérouler le film de leur implication dans la marche du pays, se poser les vraies questions de conscience, y apporter les réponses idoines et en tirer les conséquences.
Cette démarche est largement justifiée car lorsqu’on a la prétention de diriger un pays ou de faire partie de ceux qui décident à la place de tous, on doit assurément réunir des conditions optimales pour rassurer les gouvernés. C’est le premier pas vers la légitimité.
Les candidats apporteraient alors les réponses aux multiples interrogations dont celles-ci : qu’ont-ils donc fait pour l’intérêt général ? Ont-ils fait preuve de véritables convictions politiques ? Ont-ils participé au pillage économique du pays ? Ont-ils été impliqués dans des compromissions qu’ils n’aimeraient pas voir étaler en public ? Ont-ils diffusé la corruption sur la terre ? Ont-ils fait preuve de manque d’éthique et de transparence ? Ont-ils des dossiers compromettants
Boubacar CAMARA Kamâh
Août 2022
Prochain article :
L’épreuve du miroir
Quelle équipe pour faire plus et mieux ?
Le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a effectué la prière du vendredi…
La déclaration de Hamidou Thiaw pointe vers une déception palpable parmi les Sénégalais quant aux…
« Je ne peux pas faire l’objet d’une poursuite« , a déclaré Mansour Faye à la Rfm.…
Pape Alé Niang a été nommé directeur général de la Radiotélévision nationale, la RTS. Une…
Le ministre des Transports, El Malick Ndiaye, est arrivé vers 3 heures du matin à…
Lors du Conseil des ministres du mercredi 24 avril, plusieurs nominations de haut niveau ont…