Le feuilleton judiciaire du chroniqueur Badara Gadiaga prend une tournure dramatique. Alors que l’opinion publique anticipait sa libération provisoire sous bracelet électronique, le ministère public a opposé un véto immédiat et implacable, suspendant de facto la décision accordée par le doyen des juges. Selon les révélations du quotidien Libération, le chroniqueur ne retrouvera pas la liberté avant l’examen de l’appel devant la Chambre d’Accusation de la Cour d’Appel de Dakar.
Le Coup de Théâtre Judiciaire
La situation, digne d’un bras de fer entre les instances judiciaires, est d’une rareté notable. Le doyen des juges avait pourtant rendu une ordonnance favorable à une liberté provisoire sous bracelet électronique suite à l’audition au fond du prévenu.
Or, le Parquet d’Instance, déterminé, a immédiatement interjeté appel de cette décision. Cette opposition, notifiée le jour même, a pour conséquence immédiate de suspendre automatiquement la mesure de clémence qui aurait pu permettre à Gadiaga de recouvrer une liberté très encadrée. Ce revirement maintient donc le chroniqueur, placé sous mandat de dépôt à la mi-juillet 2025, dans l’attente du verdict supérieur.
Les Charges : Un Dossier Lourd et Contesté
Les raisons de cet acharnement judiciaire résident dans la gravité des chefs d’accusation qui pèsent sur l’interpellé. Badara Gadiaga est poursuivi pour une litanie de chefs d’infraction, notamment :
- Diffusion de fausses nouvelles ;
- Discours contraires aux bonnes mœurs ;
- Offense à une personne exerçant des prérogatives présidentielles ;
- Réception ou sollicitation de dons destinés à mener une propagande compromettant la sécurité publique.
Malgré le poids de ces accusations, le chroniqueur a fermement nié l’intégralité des faits qui lui sont reprochés, tant lors de son interrogatoire devant la Division spéciale de la cybersécurité (DSC) que durant son audition par le juge.
La Chambre d’Accusation est désormais l’arbitre final de ce conflit, détenant la clé qui décidera si Badara Gadiaga restera derrière les barreaux ou si la décision initiale du doyen des juges sera rétablie. L’attente promet d’être longue et la tension politique, palpable.