Le faux devient la règle au Sénégal, du Palais au Monument

Parmi les faits divers qui ont retenti en ce début d’année, il y a l’arrestation d’un faux douanier, après celle d’un faux gendarme. De faux policiers il y en a eu dans le passé. Un nouveau a été arrêté au début de ce mois, puis un autre qui se faisait passer comme inspecteur de la Dic ! Mais ces faux hommes de tenue ne sont que l’arbre qui cachent la forêt, puisqu’il y a les faux extraits de naissance, diplômes, permis, passeports diplomatiques, témoignages, levées d’écrou, documents comptables, etc. La liste est bien loin d’être exhaustive, puisque le faux est même devenu la règle jusqu’au ministère des Finances et de la Primature, dont quelques chiffres sont

même contestés par les institutions internationales, la Banque mondiale et le Fmi précisément. A la présidence de la République, il y a par ricochet du faux. Même son locataire y a recourt. C’est le cas par exemple lorsque Macky Sall avait caché à Abdoul Mbaye, à l’époque son Premier ministre, que son frère cadet, Aliou Sall, était le répondant de la société du ténébreux Frank Timis au Sénégal. Pour faire passer leur projet de prospection et d’exploitation pétrolière, Macky Sall l’avait fait adopter par le Gouvernement sur la base d’un rapport qu’il savait faux, présenté par Aly Ngouye Ndiaye, à l’époque ministre en charge des Mines. Ce qui n’est pas étonnant, puisque Macky, locataire jusqu’en 2002, a fait une fausse déclaration de patrimoine, en la sous-estimant à 8 milliards.
C’est donc dire que le faux est même au sommet de l’Etat et dans tous les foyers religieux du pays. C’est pourquoi tant qu’il y restera les faux agents, les faux médecins, les faux documents et témoignages ne pourront que fleurir davantage. C’est d’ailleurs à se demander au Sénégal qu’est-ce qui vraiment authentique, puisque même l’obélisque, ce signe maçonnique, qui se dresse à la place de la Nation vient d’ailleurs et est fausse.