Immunité parlementaire de Farba Ngom : Les députés de Takku Wallu boudent la séance

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la scène parlementaire sénégalaise a été marquée par une tension palpable et un acte de défiance sans précédent de la part des députés du groupe parlementaire Takku Wallu. Ces derniers ont, en effet, décidé de boycotter la séance prévue pour discuter de la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom.

Le mécontentement de ces élus n’a pas tardé à se manifester. Ils ont fait leur entrée dans l’hémicycle tous vêtus de blanc, un symbole fort de protestation et de solidarité dans ce contexte tendu. Mais ce n’est pas tout : une fois en place, les députés de Takku Wallu ont clairement exprimé leur désapprobation envers la procédure en cours, refusant de participer au débat, et par extension, au vote qui devait suivre.

Mais au-delà des prises de position de Farba Ngom, c’est le comportement des députés de Takku Wallu qui a attiré l’attention. L’un des moments forts de la séance a été la réplique acerbe de Me Abdoulaye Tall, un des membres influents de la majorité. Il n’a pas hésité à qualifier les membres de Takku Wallu de « colombes », une métaphore qui visait à critiquer leur attitude jugée trop pacifiste et, selon lui, déconnectée des réalités politiques du moment.

Ce dénouement souligne une nouvelle fracture au sein de l’hémicycle, avec des partis et des groupes de plus en plus polarisés autour des questions de procédures légales et des droits des parlementaires. La question de l’immunité parlementaire, qui fait souvent figure de bouclier pour les députés face aux attaques judiciaires ou politiques, est désormais un terrain de tension supplémentaire entre la majorité et l’opposition.

Alors que le débat continue de se cristalliser autour de la légitimité des procédures, la situation reste particulièrement délicate pour le camp au pouvoir. Si certains estiment que la levée de l’immunité de Farba Ngom est un acte nécessaire pour la transparence et la justice, d’autres y voient une manœuvre politique visant à affaiblir un adversaire, voire à instaurer un climat de peur et de soumission au sein de l’Assemblée nationale.

En somme, ce dénouement en plénière témoigne de la polarisation croissante de la politique sénégalaise, où chaque geste, chaque parole et chaque action semblent désormais peser lourd dans un jeu de rapports de force entre les différentes factions parlementaires. Les semaines à venir s’annoncent décisives, tant sur le plan judiciaire que politique, pour l’avenir des institutions sénégalaises et des relations entre pouvoir et opposition.

Mariata Beye pour sunugal 24

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