À la DIC deux sociétés indiennes se battent à mort pour le manganèse et le plomb sénégalais que l’une exploite tranquillement depuis 2013 à Kéniéba, dans la zone de KIDIRA, ce dans l’ignorance totale de l’écrasante majorité du peuple sénégalais, en toute tranquillité mais avec la bénédiction du pouvoir sortant.
L’enjeu pour la société plaignante qui a été autorisée le … dimanche 24 Mars (eh oui ça ne s’invente pas!) par le ministre des Mines à vendre 75% de ses actions à une holding indienne établie à Dubaï est, défense de rire, de protéger l’Etat du Sénégal privé des impôts, taxes et redevances par la sortie frauduleuse de 530. 000 tonnes de manganèse vers le Mali voisin depuis Novembre 2023. Dans sa double plainte au parquet et à la DIC elle ajoute, pince-sans-rire, que le plus inadmissible est que ces tonnes de manganèse volé au pauvre peuple du Sénégal sont revendues en catimini au-delà de la frontière malienne aux groupes terroristes maliens qui font la loi en ce lieu !
Évidemment le seul fait de suggérer que ce procédé criminel est possible est la pire des injures à l’intelligence. Voilà donc un escroc qui a réussi à persuader des enquêteurs qui ne sont tout de même pas nés de la dernière pluie qu’il a été possible de mobiliser 10. 600 camions pour faire sortir du territoire sénégalais autant de manganèse, si l’on considère que la capacité maximale de chaque camion utilisé à cette fin est de 50 tonnes ! Et surtout en faisant valider la thèse absurde que les terroristes et autres rebelles estampillés maliens ont pignon sur rue dans la zone frontalière des deux États.
Un vil bandit de grand chemin indien s’est sucré durant toutes ces années sur une de nos ressources les plus inconnues. Dans la crainte de la perspective de l’évidence, à savoir l’alternance qui se profilait nettement à l’horizon, il a fini par concevoir un plan odieux pour attirer dans les mailles du filet une société propre qui a réussi à s’imposer à Dubaï pour lui soutirer de l’argent, lui consentir une participation au capital par le biais d’une cession de 75 % de sa société et enfin lui faire subir les foudres de la loi.
Le tout nouvel arrivant qui n’a jamais mis les pieds au Sénégal mais rassuré par le code d’honneur qui lie les Indiens, descend pour prospecter le terrain en novembre 2023 donc. Il laisse sur place une équipe réduite à un petit groupe de quatre employés. Il ne tarde pas à s’apercevoir du piège et se rend compte de l’arnaque. Dans la pratique il découvre en effet que la production mensuelle, si elle est plus ou moins intéressante, ne dépasse pas 5000 tonnes, comme par hasard le tonnage que son « associé » lui a exigé de lui fournir dans le protocole signé entre les parties ! Cherchez l’escroc…
Sans vouloir entrer dans le secret de l’enquête dont des bribes commencent à être partagées dans la presse il est utile de rétablir en partie l’équilibre. C’est un minimum requis pour mettre en exergue la duplicité du pouvoir sortant associé à des intérêts occultes pour dépouiller le peuple sénégalais de ses ressources naturelles exploitées en toute opacité et dans la pure tradition de l’omerta sicilienne à l’indienne. Et c’est le seul moyen d’exiger la reddition des comptes que ne pourra jamais stopper l’arrestation des deux jeunes brillants ingénieurs indiens exerçant à Dubaï dont l’un avait été interrogé puis libéré avant le week-end pour être retenu en garde à vue le lundi et l’autre arrêté hier alors qu’il venait juste apporter à manger à son collègue et compatriote.
La détermination de la victime de cette arnaque installée de force sur le banc de l’accusé va, en tout état de cause, dans le sens de la nécessité d’enquêter au fond des choses pour savoir pourquoi des enfants du Sénégal sont prompts à s’unir et à s’allier aux pires ennemis de la nation pour la spolier et organiser par la suite leur impunité.
L’enjeu vital dans ce conflit, par delà la remise en liberté de jeunes cadres