Kédougou: Des trafiquants arrêtés avec des peaux de léopard

0

Mardi 16 avril à Kédougou, les agents du Parc National du Niokolo Koba en collaboration étroite avec les éléments du Commissariat de Kédougou et l’appui du Projet EAGLE Sénégal, ont procédé à une saisie  importante et grave de 3 peaux de léopards adultes fraîchement abattus, une espèce intégralement protégée au Sénégal pour sa rareté dans le pays tout comme le lion. D’après leurs sources, l’un des léopards proviendrait de la zone tampon du Parc du Niokolo Koba et aurait été lâchement piégé puis abattu.

C’est vers 14h que les 3 présumés trafiquants de nationalité sénégalaise, ont été pris la main dans le sac en flagrant délit de détention, circulation et commercialisation de peaux de léopard et 3 peaux d’antilope. Aussitôt interpellés, ils ont été conduits dans les locaux du Commissariat de Kédougou où ils sont actuellement entendus. La gravité des faits qui leur sont reprochés, les mènera à des peines d’emprisonnement et amendes exemplaires pour tous ceux qui s’activent à trafiquer quotidiennement et impunément la grande faune protégée du Sénégal Oriental.

En effet, Kédougou et sa grande région, par ses frontières avec la Guinée Conakry/ Bissau et le Mali, sont un haut lieu connu de trafic de faune transfrontalier et transnational. Le Sénégal Oriental compte encore parmi ses joyaux au patrimoine naturel national, une grande faune des plus prestigieuses en Afrique avec la présence bien établie de léopards, mais aussi de lions, d’hippopotames, d’éléphants, de chimpanzés et bien d’autres espèces moins connues du grand public mais tout aussi présentes, discrètes et fragilisées. Tous ces animaux sauvages et intégralement protégés au Sénégal  par le Code la chasse et de la faune, mais aussi par la Convention de Washington régissant leur commerce international, sont gravement menacés de disparition ou d’extinction totale de l’espèce si leur abattage et commercialisation illégaux ne sont pas rigoureusement contrôlés et sévèrement sanctionnés.

D’ailleurs, l’ONU indique que le braconnage et le trafic d’espèces sauvages ont un impact dévastateur sur les communautés, sur l’environnement et sur ​​la sécurité; que les braconniers et les autres criminels conduisent de nombreuses espèces au bord de l’extinction à travers le monde; que les criminels sont en train de détruire les moyens de subsistance locaux, bouleversant les écosystèmes fragiles et entravant le développement social et économique; qu’ils alimentent la violence et la corruption, et nuisent à l’Etat de droit.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici