S’avançant d’un pas lent vers la barre du tribunal d’instance de Louga, la vielle dame A. Ndiaye affiche une mine d’enterrement. Visiblement peinée, elle s’installe à la droite de sa fille, qu’elle a attraite à la barre pour le délit de violence et voie de fait.
En effet, la partie civile qui continuait de poser un regard tendre sur la prévenue, sa fille, peinait à s’épancher e public sur les termes de la plainte qu’elle avait déposé à la brigade mixte de Louga.
“Vraiment, je ne voulais pas que ma fille ais des ennuis judiciaires. Après qu’elle (la fille Ouraye Konée) m’a frappée, je me suis rendu à la gendarmerie pour en informer le commandant afin qu’il la corrige, car ma fille ne me respectait pas…”, a-t-elle commencé.
Revenant sur les faits, elle raconte: “Ma fille m’a surprise par derrière et m’a bousculée. Quand je suis tombée, elle s’est mise à me rouer de coups…”.
Interrogée sur les faits qui lui sont reprochés, la jeune dame Ouraye n’a pas chercher à nier. Seulement, pour se tirer d’affaire, elle a accusé Satan.
La partie civile, qui a essayé de de protéger la prévenue, a passé sous silence les véritables causes de la bastonnade à elle infligée.
L’enquête a révélé que le jeune dame a tabassé sa mère car celle-ci avait refusé de servir du “fondé” (bouillie de mil) à son petit ami qui lui avait rendu visite.
Ouraye Kane a été déclaré coupable et condamnée à un an avec sursis, pour délit de violence et voie de fait.
L’Observateur