Le député Thierno Alassane Sall a adressé une question écrite au ministre des Énergies, du Pétrole et des Mines, pointant du doigt l’inaction de l’État face à la baisse du prix du baril de pétrole et du dollar sur les marchés internationaux. Selon lui, malgré un recul de 18 % du Brent et de plus de 5 % du taux de change USD/XOF entre juin 2024 et juin 2025, les prix du carburant à la pompe au Sénégal demeurent inchangés — et parmi les plus élevés de la sous-région.
Dans sa correspondance, le parlementaire souligne que des pays enclavés comme le Mali et le Niger, qui dépendent en partie du port de Dakar pour leur approvisionnement en hydrocarbures, affichent des prix à la pompe inférieurs à ceux du Sénégal. Un paradoxe, d’autant plus surprenant que le pays est désormais producteur de pétrole, grâce au champ offshore de Sangomar.
M. Sall déplore les effets économiques négatifs de cette situation, notamment sur le pouvoir d’achat des ménages, la compétitivité des entreprises locales et la viabilité de secteurs sensibles comme le transport, la pêche ou l’agriculture. Il s’interroge sur l’absence d’un mécanisme transparent de révision périodique des prix à la pompe, aligné sur les fluctuations internationales.
Le député demande des explications claires sur les critères internes qui justifient un tel écart tarifaire avec les pays voisins, ainsi que sur les mesures envisagées pour soulager les consommateurs sénégalais, sans mettre en péril les équilibres du secteur pétrolier national.