Ce n’est pas encore la fin des ennuis judiciaires pour Lamine Diack, ancien patron de l’IAAF. Le Sénégalais voit son dossier judiciaire s’épaissir avec sa mise en examen, le 26 juin, pour des soupçons d’ “abus de confiance” a-t-on appris, ce vendredi 14 septembre.
Il est soupçonné d’avoir permis à son fils, Papa Massata Diack, de bénéficier “des recettes de l’IAAF provenant de sponsors”, tels que la banque d’Etat russe VTB, le Sud-Coréen Samsung, la société chinoise Sinopec, Abu Dhabi Corporation ou la télévision chinoise CCTV.
Les affaires s’empilent pour Lamine Diack
Président de la Fédération internationale d’athlétisme de 1999 à 2015, Lamine Diack est déjà poursuivi, depuis novembre 2015, par un trio de juges d’instruction mené par Renaud van Ruymbeke. Il est soupçonné
Le journal Le Monde, daté de 2015, révélait les aveux passés par Lamine Diack alors mis en examen pour ”corruption passive” et ”blanchiment aggravé”, face aux enquêteurs de l’Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales. Il y expliquait, dans le détail, la procédure qui lui avait permis de recevoir de fortes sommes d’argent de la part de la fédération russe.
Face à la menace de suspension d’athlètes russes aux passeports biologiques anormaux, Lamine Diack s’est entendu avec Habib Cissé, son conseiller juridique, et Gabriel Dollé, le responsable du département médical et antidopage de l’IAAF pour couvrir les pratiques dopantes et retarder les suspensions, en échange d’argent.
“Nous nous sommes entendus, la Russie a financé” avait-il déclaré au juge Van Ruymbeke, avant d’ajouter : “C’est Balakhnichev (le président de la fédération russe) qui a organisé tout ça. Papa Massata Diack qui s’est occupé du financement avec Balakhnichev”.
Interdit de quitter la France, Lamine Diack est de nouveau menacé par la justice, grâce à la coopération de l’IAAF. La
Fédération avait alerté la justice en juillet 2017 sur les conditions douteuses de contrats de droits télévisés et de sponsoring, passés de 2008 à 2015, avec le géant japonais de la publicité Dentsu, chargé de commercialiser les droits. Le consultant, Papa Massata Diack, y occupait, là encore, une place primordiale.La justice française ignorée
Depuis Dakar, Papa Massata Diack, visé par un mandat d’arrêt, a toujours refusé de répondre à la justice française.
Dans une autre enquête menée à la fois en France et au Brésil, Lamine Diack et son fils sont aussi soupçonné d’avoir acheté des voix en marge de l’attribution des Jeux Olympiques de Rio de 2016.
Source: TV5Afrique
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