Expropriation des titres fonciers : Le dossier judiciaire relancé, des enjeux de poids pour le Sénégal

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Le dossier judiciaire relatif à l’expropriation controversée des titres fonciers n° 5058/NGA, 13833/NGA et 1838/NGA, au profit de la société Sofico, connaît un nouveau rebondissement majeur. Après plusieurs mois de silence, le parquet a rouvert ce dossier de haute importance, soulevant des questions cruciales sur l’implication de personnalités politiques et économiques dans cette affaire d’expropriation foncière.

Un réquisitoire supplétif a été émis, une démarche juridique rare qui témoigne de l’ampleur du cas. Ce dernier demande le placement en détention de Tahirou Sarr, l’un des acteurs clés dans ce dossier, ainsi que l’émission d’un mandat d’arrêt international à l’encontre de Mamour Diallo, ancien directeur des Domaines. Un mandat d’arrêt qui fait écho à son implication dans une autre affaire et à son départ du Sénégal en juin 2024, compliquant ainsi sa comparution devant la justice sénégalaise.

Dans une démarche parallèle, le procureur a également requis la levée de l’immunité parlementaire des députés Amadou Ba et Birima Mangara, soupçonnés d’être liés à cette affaire d’expropriation. L’objectif est d’évaluer leur implication potentielle dans ce dossier complexe, où plusieurs acteurs politiques et économiques sont sous les feux de la justice.

Le juge d’instruction du deuxième cabinet, en charge de l’enquête, devra désormais examiner ces nouvelles requêtes. Celui-ci a déjà procédé à plusieurs auditions dans le cadre de cette affaire, menées par la Sûreté urbaine. Mais ces développements soulèvent d’autres interrogations concernant l’influence politique qui pourrait avoir joué un rôle dans cette expropriation controversée, qui reste un point focal de débats au Sénégal.

Contexte de l’affaire : une expropriation contestée

Le dossier d’expropriation des titres fonciers en question remonte à plusieurs années et a secoué les milieux politiques et économiques du pays. Les terrains en cause, d’une valeur estimée à plusieurs milliards de francs CFA, ont été attribués à la société Sofico, un groupe immobilier bien implanté au Sénégal, mais dont les liens avec des personnalités influentes du pays ont alimenté les suspicions.

L’affaire a pris une tournure judiciaire lorsque plusieurs propriétaires des titres fonciers concernés ont dénoncé des irrégularités dans le processus d’expropriation. Selon certains observateurs, des abus de pouvoir, voire des manipulations politiques, auraient permis à Sofico de bénéficier de ces titres fonciers sans respecter les procédures légales nécessaires.

Le rôle des personnalités politiques, notamment des députés Amadou Ba et Birima Mangara, est désormais scruté de près par les autorités judiciaires. Leur implication potentielle dans cette expropriation soulève des interrogations sur les pratiques de collusion entre le secteur public et privé, alors même que le pays s’efforce de promouvoir un environnement d’investissement transparent.

Les répercussions sur le système judiciaire et politique

Cette relance de l’enquête intervient dans un contexte où la crédibilité du système judiciaire sénégalais est mise à l’épreuve. Le fait qu’un réquisitoire supplétif ait été émis et que des mandats d’arrêt internationaux soient désormais en jeu montre l’ampleur de la volonté de justice de la part des autorités. Mais cela soulève également des inquiétudes quant aux pressions politiques susceptibles d’affecter l’indépendance des juges et le bon déroulement de l’enquête.

La décision de lever l’immunité parlementaire de deux députés, en l’occurrence Amadou Ba et Birima Mangara, représente un tournant dans cette affaire. Elle intervient dans un climat politique déjà tendu, où des accusations de corruption et de conflits d’intérêts ont conduit à des manifestations et à une forR/. te polarisation de l’opinion publique.

Mariata beye pour sunugal 24

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