Dans un contexte où la question de la gestion des finances publiques reste au cœur du débat national, le Cadre de Réflexion Démocratique et Patriote (CRDP-50) a livré, ce week-end, une analyse rigoureuse du Rapport Trimestriel d’Exécution Budgétaire (RTEB) du 1er trimestre 2025, à la lumière des récentes conclusions de la Cour des Comptes.
L’organisation, fidèle à son approche méthodique et citoyenne, a mis l’accent sur deux piliers fondamentaux de la gestion budgétaire : la sincérité et la fiabilité. Des critères que le CRDP-50 considère comme largement satisfaits, tout en formulant des recommandations concrètes pour renforcer la qualité de l’exécution budgétaire.
Un niveau de sincérité salué
Le CRDP-50 salue la transparence du gouvernement dans la présentation de ses chiffres, notant l’absence de manipulations, de dissimulations d’écarts ou de pratiques douteuses telles que la sous-budgétisation volontaire. Le rapport, conforme à la Loi organique relative aux lois de finances (LOLF) et au Code de transparence, intègre les écarts entre prévisions et réalisations et reconnaît ouvertement les erreurs, qui sont justifiées et expliquées.
« Il n’y a pas eu de manœuvres pour maquiller le déficit ou enjoliver les comptes. Le déséquilibre budgétaire est assumé et présenté avec clarté », souligne le CRDP-50.
L’exécution proche de 100 % des crédits ordonnancés, notamment pour les dépenses ordinaires, est également perçue comme un gage de sincérité, renforcée par l’intégration des dettes sociales, fiscales et fournisseurs, ainsi que celles du Fonds national de retraite (FNR).
Des performances de fiabilité à souligner
L’analyse du CRDP-50 met également en lumière un haut niveau de fiabilité dans l’exécution budgétaire. Le rapport note que les recettes internes ont été réalisées à 96,15 % des objectifs, signe d’une capacité de prévision macroéconomique robuste et d’une gestion rigoureuse des régies financières.
Côté dépenses, les courantes ont affiché des taux d’exécution compris entre 20 et 30 %, tandis que les dépenses d’investissement, bien que plus modestes (14 %), s’expliquent par une sous-exécution des ressources extérieures – notamment des dons (3,27 %).
Malgré ces écarts, le CRDP-50 estime que la fiabilité globale du budget trimestriel reste intacte, saluant également la régularité des procédures et le respect des normes budgétaires en vigueur.
Quelques secteurs sous pression
L’organisation note néanmoins des écarts sectoriels entre crédits ouverts et ordonnancés, particulièrement dans les domaines du logement, de la culture et de l’environnement. Des ajustements sont donc nécessaires pour une allocation plus efficace des ressources, sans compromettre la régularité de l’ensemble du processus budgétaire.
Recommandations stratégiques : entre digitalisation et anticipation
Dans une posture constructive, le CRDP-50 appelle le gouvernement à poursuivre ses efforts de modernisation, en particulier à travers :
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La digitalisation accrue de la chaîne des dépenses via les systèmes SYGFP, SYSBUDGEP et SIGIF ;
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La mise en place d’un plan d’engagement anticipé pour les projets prêts à démarrer (PIP maturés) ;
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Une réforme ou un allègement des procédures de passation des marchés, jugées encore trop lourdes.
Le CRDP-50 se félicite également du soutien de la Banque mondiale, qui vient d’octroyer un prêt concessionnel de 115 millions de dollars pour accompagner ces réformes structurelles.
Transparence et redevabilité : des efforts à maintenir
Enfin, l’organisation invite le gouvernement à publier, de manière régulière et complète, les rapports trimestriels d’exécution budgétaire, en y adjoignant des rapports de risques budgétaires, pour renforcer la confiance des citoyens et des partenaires techniques et financiers.
« Cette dynamique de transparence et de sincérité doit être soutenue, consolidée et inscrite dans la durée », conclut le CRDP-50.