Déjà dans la tourmente pour une affaire de diffusion de fausses nouvelles, Soya Diagne, figure bien connue du négoce et président du GIE « Sigma Ferraille », voit sa situation judiciaire se complexifier. En toile de fond : une vieille plainte pour escroquerie réactivée, concernant une dette colossale de lait non payé s’élevant à près de 19 millions de francs CFA.
Alors qu’il doit se présenter ce jeudi devant le Doyen des juges pour sa première audition dans le cadre de son actuelle garde à vue, une nouvelle (ou plutôt ancienne) plainte vient s’ajouter à son dossier, menaçant de faire basculer l’affaire sur plusieurs fronts juridiques.
Une affaire de lait… amère
Le nom du plaignant n’est pas inconnu des milieux agroalimentaires : Souleymane Diallo Bâ, patron de Agrofood Industries, accuse Soya Diagne d’avoir passé une commande de lait d’une valeur de 23 925 000 F CFA, dans le cadre des activités commerciales de son GIE.
Selon les révélations du journal , cette commande aurait été livrée en intégralité, mais seulement 5 millions F CFA auraient été versés par Diagne. Le solde impayé – 18 925 000 F CFA – n’a jamais été régularisé.
La situation aurait conduit Diallo Bâ à déposer une plainte initiale auprès de la Division des investigations criminelles (DIC) pour escroquerie. Mais l’affaire, pour des raisons encore floues, aurait été classée sans suite – un classement que Diagne continue d’opposer aux enquêteurs, refusant de coopérer davantage, selon les sources de .
Une résurgence judiciaire qui interroge
Mais cette affaire, que beaucoup pensaient enterrée, vient d’être réactivée avec vigueur. Diallo Bâ, déterminé à obtenir réparation, a cette fois saisi la Sûreté urbaine. Un choix stratégique, alors que Diagne est déjà affaibli par son placement en garde à vue dans le cadre d’une autre enquête – celle liée à la diffusion présumée de fausses informations.
Et maintenant ?
L’évolution des enquêtes dépendra sans doute de sa comparution devant le Doyen des juges. Mais l’entrée en scène d’une dette commerciale de près de 19 millions F CFA pourrait changer la dynamique : ce n’est plus seulement une question d’opinion ou d’information, mais de liquidités, de contrats, et potentiellement, d’intention frauduleuse.
L’affaire, déjà suivie de près par la presse économique et judiciaire, s’annonce comme un feuilleton judiciaire aux ramifications multiples, où passé commercial trouble et communication risquée se croisent dangereusement.
Mariata beye pour sunugal 24