Macky Sall invite la classe politique à répondre à un dialogue politique le 28 mai prochain, alors qu’il n’a posé aucun acte fort qui va dans le sens de l’apaisement ou qui atteste de sa sincérité. Il n’y a aucun élément factuel nouveau depuis la fin du scrutin présidentiel qui doit amener l’opposition à revoir sa position de départ.
Tous les rapports de l’opposition indiquent que Macky Sall a truqué l’élection présidentielle. Khalifa Sall est toujours en prison. Karim Wade vit encore en exil. Aly Ngouille Ndiaye est jusqu’à maintenant le ministre de l’intérieur. Pire, les fonctionnaires politisés du ministère de l’intérieur viennent d’insulter l’opinion publique dans un document rendu public pour répondre au livre blanc de la Coalition Idy 2019 : « Le scrutin du 24 février 2019 est un modèle de transparence et de sincérité ». Par conséquent, qu’est-ce qui peut réellement motiver l’opposition à répondre à l’invitation au dialogue, si ce n’est la fatigue, la lassitude et l’incapacité avouée de s’organiser pour faire face à Macky Sall ? Le changement brutal de position de l’opposition est inquiétant pour
FDS réaffirme sa position et résolution constantes. Nous exigeons la libération de Khalifa Sall, le retour au pays des exilés politiques, la démission d’Aly Ngouille Ndiaye du ministère de l’intérieur avant de parler d’un quelconque dialogue. Il n’y aura pas de vrai dialogue politique tant que ces conditions ne seront pas remplies.
Aly Ngouille constitue lui-même la source principale des problèmes liés à l’organisation d’un scrutin sincère au Sénégal. Il n’a pas la légitimité et la crédibilité nécessaires pour convoquer les parties prenantes du dialogue politique. Il a été le chef d’orchestre du coup de force électoral qui a permis à Macky Sall de rempiler pour un nouveau mandat de cinq ans. Et c’est cette même personne qui convoque les partis politiques à la table du dialogue. Macky Sall a la volonté manifeste de discréditer et d’humilier les candidats qui avaient refusé de reconnaître son élection.
Un dialogue sincère devrait s’inspirer de 1992. C’est pourquoi FDS exige aussi la mise en place d’une commission cellulaire sous l’égide de la CEDEAO et de l’Union africaine avec des personnalités indépendantes et équidistantes des partis politiques. Il appartiendra à la commission cellulaire de proposer des termes de référence, de définir la méthodologie de travail pour un dialogue constructif pouvant fonder un consensus sur les règles de la compétition électorale. Le dialogue politique ne devrait pas seulement et exclusivement concerner les acteurs politiques, il doit être inclusif en prenant en compte l’avis de tous les citoyens qui le veulent.
FDS réaffirme son engagement à continuer la lutte avec toutes les démocrates encore debout pour défendre notre projet démocratique.
Nous refusons de participer à la comédie politique du 28 mai 2019.
La lutte continue !
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