La visite officielle du Premier ministre Ousmane Sonko en Chine résonne comme un triomphe diplomatique majeur. Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, n’a pas ménagé ses mots pour saluer un « succès remarquable », qualifiant cette mission d’« exceptionnelle » pour l’avenir du Sénégal. Une reconnaissance qui souligne l’ampleur des partenariats stratégiques noués, prometteurs pour une nouvelle ère de coopération bilatérale.
Un Suivi Rigoureux pour une Coopération Accélérée
Loin des déclarations de principe, le Chef de l’État a d’emblée insisté sur la nécessité d’un « suivi rigoureux des accords conclus ». Cette exigence, martelée avec force, traduit la volonté du gouvernement de ne pas laisser ces engagements lettre morte. L’objectif est clair : « impulser une nouvelle dynamique de coopération » par une « mise en œuvre rapide » et concrète des partenariats scellés en Chine. Une approche pragmatique qui vise à transformer les promesses en réalisations tangibles pour le développement national.
Vers une Souveraineté Renforcée : Alimentation, Énergie, Industrie
Au cœur de la vision présidentielle, l’impératif de renforcer l’autonomie nationale. Réaffirmant sa quête d’un Sénégal « souverain et résilient », le Président Faye a identifié trois secteurs vitaux pour cette indépendance : l’alimentation, l’énergie et l’industrie. Une stratégie ambitieuse qui se traduira par l’« élaboration prochaine d’un document-cadre de coopération internationale ». Ce texte structurant devrait non seulement baliser les futurs partenariats publics-privés, mais aussi « territorialiser les projets de développement », en priorisant ceux générateurs d’emplois locaux. Une véritable feuille de route pour un développement endogène et inclusif.
Le Sport au Cœur des Priorités : J.O.J. et Charte pour la Transparence
Le domaine sportif n’a pas été en reste. À l’approche des Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) de Dakar 2026, le Président Faye a donné des instructions fermes pour l’« accélération des travaux d’infrastructures ». Une injonction claire, doublée d’une exigence de « reprise des chantiers restés en suspens », afin de garantir la tenue de cet événement mondial dans les meilleures conditions.
Parallèlement, et dans une optique de gouvernance renforcée, une « Charte du sport sera prochainement adoptée en Conseil des ministres ». Ce document fondateur aura pour mission de garantir la « transparence, l’efficacité et la durabilité » du secteur sportif sénégalais. Un engagement fort pour assainir et professionnaliser un pan essentiel de la vie nationale.
Le Sénégal, sous l’impulsion de son nouveau leadership, semble ainsi jeter les bases d’une politique étrangère proactive et d’un développement intérieur rigoureux, où chaque accord et chaque projet sont minutieusement ciblés pour servir l’intérêt national. Reste à voir comment ces ambitions se concrétiseront sur le terrain.
