Pour parachever les travaux du dialogue national, notamment ceux de la commission cellulaire du dialogue politique plombés depuis le 23 mars dernier, des acteurs politiques de la majorité et des experts électoraux de la société civile plaident leur reprise aux fins de corriger les impairs du processus électoral et garantir un climat socio-politique apaisé.
La reprise des travaux du dialogue national et la gestion du processus électoral préoccupent la classe politique et la société civile. Compte tenu de l’urgence et malgré la pandémie de la covid 19 qui persiste, ils sont unanimes à appeler pour une reprise obligatoire du dialogue national, notamment son volet politique pour permettre l’expression démocratique des suffrages des citoyens-électeurs. Le président des élus départementaux, qui se réclame de la mouvance présidentielle plaide une adaptation des assises à la pandémie de la covid 19 pour corriger les impairs du processus électoral et garantir un climat socio-politique apaisé. Selon Maodo Malick Mbaye, «malgré le contexte de pandémie, les travaux du dialogue national devront obligatoirement reprendre». En outre, poursuit-il, compte deadline impératif pour la tenue des élections territoriales fixées au 28 mars 2021, «rien n’empêche qu’il puisse reprendre pour achever la rationalisation du calendrier électoral». Pour lui, «c’est aujourd’hui même
que le pays a plus besoin de parachever l’initiative historique du chef de l’Etat» d’autant plus que dans ce contexte de la pandémie, «il y’a un peu partout des foyers d’incompréhensions qui peuvent susciter des frictions». Estimant que dialoguer n’est pas synonyme de «deal» ou se compromettre, il s’agit de gérer pacifiquement les antagonismes en s’adaptant aux réalités.… ainsi que la société civile
Pour Moundiaye Cissé, le directeur exécutif de l’Ong 3D, «il est impératif de reprendre le dialogue national et par extension le dialogue politique pour décider du sort des élections territoriales (communales et départementales)». Estimant que «l’horloge électoral est aujourd’hui bloqué», il pense que «dans une démocratie, les élections telles qu’édictées par les normes et instruments juridiques internationaux, doivent se tenir à intervalles réguliers». Compte tenu de la nouvelle donne induite par la crise sanitaire liée à la pandémie et du mot d’ordre du gouvernement d’apprendre
à vivre avec le virus, il soutient que « les travaux du dialogue politique doivent nécessairement reprendre pour la planification des prochaines opérations électorales. Pour ce faire, il plaide pour «une révision format en réduisant le nombre des plénipotentiaires des parties prenantes au dialogue politique ainsi que la mise en place de mesures d’accompagnement». Depuis l’installation de la commission cellulaire du dialogue politique le 12 juin 2019, il rappelle que «16 points de consensus ont été actés par les parties prenantes et il reste quatre points à discuter». Il s’agit du «statut de l’opposition et de son chef, la rationalisation du calendrier électoral, l’institution d’un cadre permanent du dialogue politique et le suivi du processus électoral dans un cadre institutionnel», liste-t-il. Son collègue Valdiodio Ndiaye représentant la société civile, abonde dans le même sens. Selon lui, «avec l’assouplissement des mesures barrières, le dialogue politique doit être relancé par une réduction des plénipotentiaires des parties prenantes». Pour lui, il faut faire face à la pandémie qui continue sa progression, y réfléchir fortement et travailler dans l’urgence sur les modalités de la poursuite des travaux du dialogue politique. Avec plus de 80 plénipotentiaires, il soutient que compte tenu des risques de propagation de la pandémie que cela représente, il faudrait travailler sur les modalités en diminuant le nombre de représentants». Aussi, il estime qu’ « on peut s’inspirer du Bénin et du Mali qui ont respectivement organisé des élections locales et législatives durant cette pandémie ».Le Soleil
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