DES AGRESSEURS CONDAMNES A THIES: leurs parents insultent copieusement les juges après le délibéré rendu vers 2h du matin

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La prison à vie, tel est le sort qu’a réservé le Tribunal de grande instance de Thiès lors de la 2ème session de la Chambre criminelle à la bande à Badou Faye dit Commissaire, poursuivie pour association de malfaiteurs, vol en réunion avec usage d’arme et violences ayant entraîné la mort. Les quatre marchands ambulants Ibrahima Sarr dit Louka, né en 1981 à Kaolack, Badou Faye dit Commissaire, né en 1987 à Tivaouane, Mamadou Dame Touré, né en 1982 à Diourbel et Moustapha Thiam, né en 1992 à Kaolack ont été condamnés à perpétuité. Il s’est passé quelque chose d’extraordinaire après le délibéré. En effet, les parents des accusés ont passé une bonne partie du temps à insulter copieusement le juge et ses assesseurs qui ont eu le «tord» de dire le droit.

Il est reproché à Badou Faye et à sa bande d’avoir formé, dans la nuit du 21 janvier 2015, une association de malfaiteurs  et soustrait frauduleusement un téléphone portable appartenant à Mamadou Doki Diouf, avec la circonstance que ledit vol a été commis la nuit avec usage d’arme et violences ayant entrainé la mort. Ainsi, ils vont devoir finir leurs jours  en prison. D’après Dr Aïssatou Barry, qui a établi le certificat de genre de mort, la victime a succombé à une hémorragie massive suite à un traumatisme thoracique.
Ce 21 janvier 2015, le commissaire urbain de Tivaouane avait été informé de la présence d’un groupe d’agresseurs qui auraient poignardé un individu et seraient, par la suite, en train d’être lynchés par une foule au quartier Keur Mass. Il déploie ainsi  ses éléments sur  lesdits lieux.  La victime, Mamadou Doki Diouf,  transportée  à l’hôpital Abdoul Aziz Sy Dabakh de Tivaouane, succombe à ses blessures quelques minutes plus tard. Devant les  juges, Lamine Diouf, père de la victime, déclare que son  fils, «qui était exemplaire et ne consommait ni alcool ni tabac, était parti en ville faire des achats avant de retourner aux champs».

Les accusés adoptent le même système de défense et disent la même chose

Premier à être interpellé, l’accusé Moustapha Thiam soutient  qu’il était ivre lors de son audition par les policiers, qui, accuse-t-il, avaient promis de le libérer s’il reconnaissait les faits. Revenant sur les faits, il indique que lui et ses co-accusés avaient quitté Thiès pour rallier la ville sainte de Ndiassane. Arrivé à Tivaouane, plus précisément au quartier Keur Mass, le groupe de copains s’est arrêté pour boire de l’alcool dans une maison en construction, avant que lui-même, dit-il, ne se rende dans une boutique du coin pour se payer de la cigarette. C’est en sortant de la boutique qu’il a vu ses compagnons se bagarrer avec la victime, précisant être intervenu juste pour les séparer. Avant de soutenir «ne pas savoir celui qui avait poignardé la victime».
Badou Faye a confirmé les déclarations de son co-accusé Moustapha Thiam, sur leur périple et le fait qu’ils avaient consommé de l’alcool. Avant de réfuter les accusations portées sur sa personne selon lesquelles c’est lui qui a agressé Mamadou Doki Diouf. Il affirme qu’une foule les ayant interpellés  à hauteur du terrain de Keur Mass, les accusant de vol, ils avaient pris la fuite de peur d’être lynchés.
L’autre co-accusé Mamadou Dame Touré a abondé dans le même sens. Avant de déclarer que des jeunes du quartier Keur Mass les avaient pris à partie à cause de leur état d’ébriété. Quant à Ibrahima Sarr, il a maintenu sa déclaration que c’est en sortant d’une boutique qu’il avait entendu des cris «au voleur» et qu’il a pris la fuite avec ses compagnons, avant d’être appréhendés.
L’avocat général demande la perpét
Des dénégations qui n’ont pas été gobées par l’Avocat général Cheikh Ndiaye Seck, qui dans son réquisitoire, a demandé la perpétuité. Et le président de la Chambre criminelle du Tribunal de grande instance de Thiès, Modou Mar Ndiaye, de le suivre pour prononcer ladite peine contre Ibrahima Sarr dit Louka, Badou Faye dit Commissaire, Mamadou Dame Touré et Moustapha Thiam.
Les parents des accusés insultent les juges
Les autorités doivent prendre les devants et assurer la sécurité des juges. Après qu’ils ont donné le verdict aux environs de 2h du matin, les juges l’ont échappé belle. En effet, des membres des parents des accusés se sont mis à copieusement les insulter. Heureusement qu’ils ne sont pas allés plus loin. Mais la situation à cette heure tardive de la nuit était très tendue au Tribunal de Grande instance de Thiès.

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