Plus de 75 pour cent de l’emploi informel total concerne des entreprises employant moins de dix personnes, y compris 45 pour cent de travailleurs indépendants sans employés. La plupart des travailleurs informels n’ayant pas d’autres moyens de subsistance, ils sont confrontés à
un dilemme presque insoluble : mourir de faim ou du virus, selon la note d’information. Cette situation a été exacerbée par les perturbations de l’approvisionnement alimentaire qui ont particulièrement affecté les travailleurs de l’économie informelle. Quant aux 67 millions de travailleurs domestiques dans le monde, dont 75 pour cent sont des travailleurs informels, le chômage est devenu aussi dangereux que le virus lui-même. Beaucoup d’entre eux n’ont pas pu travailler, que ce soit à la demande de leur employeur ou en application du confinement. Ceux qui continuent de se rendre au travail sont confrontés à un risque élevé de contagion puisqu’ils s’occupent de familles à leur domicile privé. Pour les 11 millions de travailleurs domestiques migrants, la situation est encore pire.