CONDITIONS DE TRANSPORT, D’HEBERGEMENT, DE TRAVAIL… : Les députés de la diaspora toujours dans le flou

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Comment vont-ils se déplacer sur Dakar et se loger lors des sessions ? Quels moyens seront mis à leur disposition pour mener leurs missions à l’étranger, où il faut couvrir plusieurs pays ? Les députés de la diaspora sont toujours dans le flou. Mais, à en croire Nango Seck, l’un des trois députés de la diaspora élus sur une liste de l’opposition (coalition gagnante Wattu Senegaal), toutes ces questions seront posées sur la table du président Moustapha Niasse. Et il a confiance en ce dernier, pour ne pas tomber dans le jeu de politique politicienne ou de bas étage qui tendrait à faire un traitement de faveur aux députés de la diaspora du groupe de la majorité.
A l’ouverture de l’Assemblée nationale, la députée de la diaspora (Europe du Sud) Mame Diarra Fam, élue sur la liste de la coalition gagnante Wattu Senegaal, s’était plaint du fait qu’elle a dû payer elle-même son billet d’avion pour venir à Dakar. Et elle a dû même se signaler elle-même à l’Assemblée qui ne l’avait pas convoquée. Et elle n’est pas seule dans cette situation. «Moi aussi, j’ai payé mon billet pour venir à Dakar. Espérons qu’ils vont nous rembourser dans les meilleurs délais», a fait savoir son collègue Nango Seck, également du groupe «Liberté et démocratie». En effet, à ce jour, les députés de la diaspora ne savent rien du traitement qui leur sera réservé, compte tenu de leur spécificité et de la différence des conditions de travail, par rapport aux députés vivant au Sénégal. «Nous sommes juste au début. Ils ne nous ont pas encore édifiés sur les conditions de transport et d’hébergement. On va voir ce qu’ils nous proposent», souligne Nango Seck. Mais, en dehors des déplacements à Dakar, pour assister aux sessions, il y a le problème de leurs conditions de travail à l’extérieur, où il faudra se déplacer souvent de pays à pays, pour rencontrer les compatriotes. Ce qui nécessite beaucoup de moyens. Dès lors, une concertation s’impose sur la question avec l’équipe du président Moustapha Niasse. «Nous allons poser toutes ces questions sur la table du président Niasse le moment venu, en espérant qu’il nous apportera son soutien au maximum», souligne Seck. Qui, pour le moment, ne veut pas croire en un possible traitement de faveur pour les députés de la diaspora de Benno, comme l’avait dénoncé Mam Diarra Fam, sur la question des billets. «J’espère que le président Moustapha Niasse, qui est un grand homme d’Etat, ne tombera pas dans ce jeu de politique politicienne ou de bas étage, pour créer des députés de l’opposition et des députés du pouvoir, surtout quand il s’agit de nos conditions de travail dans la diaspora. J’espère que le traitement sera égal au niveau de l’Assemblée nationale», souhaite-t-il.
«Nous sommes en mission commando pour nous faire sentir»

De la première génération de députés de la diaspora, Nango Seck est conscient de la charge qui pèse sur leurs épaules. «Nous allons apporter notre contribution pour que sonne l’heure de la rupture tant attendue au sein de l’Assemblée. Nous sommes venus avec toute la responsabilité que nous ressentons sur nos épaules. Nous ne sommes pas là pour applaudir ou cautionner un désordre quelconque. L’innovation que nous envisageons doit se sentir avec l’implication de tous les députés de la diaspora. Comme un seul bloc, nous devons défendre le Sénégal et sa diaspora. C’est-à-dire porter et défendre les causes de nos compatriotes qui nous ont fait confiance», affirme le député basé en Italie depuis plus de 20 ans. Poursuivant, il note : «Nous sommes en mission commando pour nous faire sentir. Car on ne peut pas développer ce pays sans nous les émigrés. Et nous sommes prêts à apporter notre contribution. Les dirigeants nous doivent plus de respect et d’écoute. Nous ne sommes pas là pour nous divertir. L’urgence nous impose une autre posture». Pour lui, il s’agira avant tout de «pousser les décideurs à définir et appliquer une vraie politique d’émigration, répondant aux besoins de la diaspora, qui aujourd’hui fait face à beaucoup de défis». Parmi ceux-ci, il cite : le retour et la réinsertion qui «doivent figurer dans les priorités des programmes de développement du pays». De même, le casse-tête de la retraite de «nos compatriotes qui, en Italie, en Espagne et ailleurs, ont des milliards dans les Institutions retraite de ces pays», doit être pris correctement en charge par l’Etat, avec l’installation de «commissions mixtes» entre nos pays, pour assurer une retraite méritée à nos braves compatriotes.
«Mon premier constat amer, c’est le retard de 2h…»
En terminant, Nango Seck, très honoré de faire partie de la 13ème législature, mais en bon chantre de la ponctualité, n’a pas manqué de déplorer le retard énorme accusé dans le démarrage de la session d’ouverture. «Mon premier constat amer fait, c’est le retard de 2h sur le démarrage des travaux, pour des motifs fallacieux. La rupture tant annoncée doit se faire sentir par les populations dès l’entame. Ce n’est pas sérieux de convoquer les gens à 10h et de commencer à midi», dit-il.

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