Il est un peu plus de 20 heures ce vendredi
au Mali lorsqu’un journaliste rejoint le présentateur du journal de la télévision nationale. Face caméra, il lit un communiqué des autorités qui répond aux condamnations de la veille de quinze pays occidentaux dont la France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et le Canada sur le déploiement de mercenaires de la société russe Wagner.Dans le texte, le gouvernement rejette ces accusations qu’il qualifie de rumeurs et face à « ces allégations », il « exige que des preuves lui soit apportées par des sources indépendantes ».
Pour renforcer « les capacités » des forces de défenses, l’État malien ne reconnaît qu’être engagé « dans un partenariat d’État à État avec la Fédération de Russie ».
À ce titre, le gouvernement reconnaît la présence de formateurs russes sur son territoire. En plus de ceux de l’EUTM, la mission de formation de l’Union européenne.
Depuis des semaines, la France, l’Union européenne, la Communauté des États d’Afrique de l’Ouest et les États-Unis s’inquiètent d’un possible rapprochement des autorités maliennes avec la société privée de sécurité Wagner.
Accusé d’exactions dans plusieurs pays dont la Centrafrique, un déploiement de mercenaires au Mali est jugé par plusieurs partenaires incompatible avec leur présence dans le pays.
Rfi