L’affaire Madiambal Diagne prend une tournure rocambolesque. Interdit de vol à l’AIBD le mardi 23 septembre, le patron de presse a déjoué la surveillance pour annoncer, le jeudi 25, qu’il était arrivé en France. Cette évasion a immédiatement provoqué un séisme au sommet de la Police Nationale, une purge que le principal concerné fustige depuis l’Hexagone.
L’annonce de son arrivée en France via X (Twitter) a mis le feu aux poudres. Dès le lendemain, le patron de la Division des investigations criminelles (DIC) et le chef du commissariat spécial de l’aéroport concerné ont été limogés sans délai par le ministre de l’Intérieur.
Dans une tribune publiée dans Le Quotidien, le journal qu’il a fondé en 2003, Madiambal Diagne dénonce ces sanctions, les qualifiant de « spectacle ». Il remet violemment en cause la légalité de la procédure : « Le limogeage du commissaire de police de l’aéroport, qui, pourtant, a fait montre d’un certain zèle au profit de sa hiérarchie, apparaît simplement comme du spectacle. De la même façon, le limogeage du commissaire chef de la Division des investigations criminelles est tout aussi étonnant. Les autorités de l’État voulaient-elles qu’il m’arrêtât, illégalement, avant même une quelconque audition ? »
Le Fugitif réfute la Traque judiciaire
Diagne prend le contrepied du ministère de l’Intérieur, qui avait affirmé qu’il faisait l’objet d’un avis de recherches et d’une interdiction de sortie du territoire. Le journaliste assure que la justice ne le traquait absolument pas : « Si tel était le cas, j’aurais été arrêté depuis plusieurs jours à mon domicile, donc bien avant même d’envisager de voyager. Je vaquais tranquillement à mes activités pendant tout ce temps. Mieux encore, une fois devant la police de l’aéroport, j’aurais été immédiatement arrêté. »