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Grève des greffiers : Le ministre Ousmane Diagne dévoile un dispositif spécial pour désamorcer la crise

Depuis plusieurs semaines, le secteur de la Justice sénégalaise est paralysé par une grève persistante des greffiers affiliés au Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust) et à l’Union nationale des travailleurs de la justice (UNTJ). Une situation préoccupante qui a lourdement pesé sur le fonctionnement des juridictions du pays, retardant les audiences et affectant gravement le service public de la Justice.

Face à cette impasse sociale, le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a pris les devants. Dans un communiqué transmis reçu par la rédaction de sunugal24.net, le Garde des Sceaux annonce une avancée majeure : la mise en place d’un dispositif spécial destiné à répondre à certaines revendications clés des greffiers.

Une réponse concertée avec la Fonction publique

Cette initiative résulte de concertations menées entre Ousmane Diagne et son homologue de la Fonction publique, Olivier Boucal. Selon les termes du communiqué, ces discussions ont permis d’aboutir à un consensus sur la création d’un programme de formation spécifique, conçu en partenariat avec le Centre de Formation judiciaire (CFJ). Ce dispositif tiendra compte de l’expérience professionnelle des agents, dans une démarche de valorisation des parcours et de montée en compétences.

“À l’issue des concertations menées entre les ministères concernés, il a été convenu de mettre en place un dispositif de formation spécifique (…) qui tiendra compte de l’expérience acquise par les agents concernés”, précise le texte officiel.

Un engagement ferme au dialogue social

Au-delà de la réponse technique, le ministre de la Justice affiche une volonté politique claire : celle de conduire cette réforme dans un cadre pacifié et inclusif. Il s’engage ainsi à mener les prochaines étapes “dans un esprit de dialogue et de concertation, dans le respect des droits légitimes des agents de l’État et dans l’intérêt supérieur du service public de la Justice”.

Un positionnement qui tranche avec la crispation qui a longtemps prévalu entre l’administration et les représentants syndicaux.

Des revendications structurelles

Pour rappel, les grévistes réclament principalement l’alignement des greffiers de la hiérarchie B2 à la hiérarchie A2, ainsi que le reclassement des agents des hiérarchies B et C ayant atteint un certain nombre d’années à la hiérarchie B2. Des revendications jugées légitimes par les syndicats, qui dénoncent une stagnation professionnelle injustifiée pour de nombreux agents.

Quel impact sur la reprise du travail ?

Reste à savoir si ces annonces suffiront à convaincre les syndicats de suspendre leur mouvement. Si l’initiative ministérielle marque un pas significatif vers la décrispation, la balle est désormais dans le camp des partenaires sociaux. La sincérité du dialogue et la mise en œuvre effective des engagements pris seront déterminants pour restaurer la confiance.

En attendant, les justiciables, premiers otages de cette grève, espèrent un retour rapide à la normale dans les tribunaux. Car la justice, au-delà de ses agents, est un droit fondamental pour tous les citoyens.

Mariata beye pour Sunugal 24

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