Cancérologie : Le coût de 568 milliards du TER achèterait 113 radiothérapies dont 2 pour chaque département !

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Au Sénégal, selon les statistiques du ministère de la santé, chaque année on enregistre 15.000 nouveaux cas de cancer et du coté des enfants, on en dénombre  800 nouveaux cas. Et selon le professeur Mamadou Diop de l’Institut du cancer de l’hôpital Aristide Le Dantec, le taux de mortalité de cette redoutable maladie se situe entre 60 et 70%. Une pathologie dont la prise en charge  ne cadre guère d’avec la vétusté des structures spécialisées dans notre pays. Cerise sur le gâteau, il n’y a que deux radiothérapeutes pour suivre tous les malades souffrant de cancer sur l’ensemble du territoire national. Aujourd’hui que la seule radiothérapie de l’hôpital Le Dantec est tombée en panne, les malades souffrant de cancer risquent à bien des égards de passer de vie à trépas. Ainsi, malgré les efforts du « médecin après la mort »  des autorités pour parer au plus pressé, l’on se rend compte que le pouvoir de Macky navigue  expressément dans les eaux troubles d’une absence totale de priorités en fait de gouvernance sobre et vertueuse. Le coût du train express régional (Ter) qu’il a commandé  ne procède guère d’une urgence nationale. Car un train dont la desserte se limite à 55 kilomètres c’est-à-dire Dakar-Diamniadio-Aéroport International Blaise Diagne et qui coûterait 568 milliards ne serait  qu’une  aberration nationale. Et avec ce paquet de milliards, le Sénégal aurait pu se payer 113 appareils de radiothérapies dont 2 pour chaque département  sur les 45 si l’on se fie aux estimations du ministre de la santé Eva Marie Col Seck” pour l’acquisition  des deux appareils de Dalal Diam à 3 milliards de francs CFA et de l’appareil de radiothérapie qui va remplacer celui de Le Dantec à 2 milliards de francs CFA. La santé étant par excellence la première priorité d’un pays qui se veut émergent, il est aujourd’hui incompréhensible que
les obstacles majeurs dans le traitement du cancer se traduisent par la pauvreté des populations, une culture sanitaire très faible, l’insuffisance du développement de la médecine, le manque d’infrastructures et de moyens techniques, l’utilisation non optimale des ressources techniques et des médicaments, l’insuffisance du travail en équipes multidisciplinaires. Où va donc le Sénégal !

Assane SEYE pour Sunugal24.NET                                                                                                                 

 

 

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