Le chroniqueur vedette de la TFM, Badara Gadiaga, a passé sa première nuit derrière les barreaux de la prison, après avoir été placé sous mandat de dépôt ce mardi. Convoqué et entendu une première fois le 9 juillet par la Division Spéciale de la Cybersécurité (DSC), son sort a été scellé le 14 du même mois par le juge d’instruction.
Les charges retenues contre Badara Gadiaga sont lourdes : « diffusion de fausses nouvelles, discours contraires aux bonnes mœurs, offense à une personne exerçant les prérogatives de chef d’État, ainsi que réception et sollicitation de fonds ou subsides. » Une batterie d’accusations qui place le débat sur la liberté d’expression au cœur de l’actualité sénégalaise.
Malgré cette décision de justice, la dynamique de soutien envers le chroniqueur ne faiblit pas, bien au contraire. Comme lors de sa convocation initiale, une mobilisation transversale s’observe à travers le pays. Politiques, acteurs culturels, hommes d’affaires et même le citoyen lambda, tous se joignent pour exprimer leur solidarité. Au-delà du soutien personnel à « leur ami et frère », Badara Gadiaga, c’est la liberté d’expression qui est brandie comme étendard, réaffirmant son caractère fondamental dans une démocratie. Cette arrestation promet de relancer le débat sur les limites de la parole publique et la tolérance des autorités face à la critique.
