Trois jours après les attaques aux drones contre des installations pétrolières saoudiennes, les États-Unis continuent d’accuser l’Iran qui continue de nier toute implication.
Après s’être dit dimanche « prêt à riposter » aux attaques aux drones contre des installations du géant saoudien Aramco, le président américain Donald Trump a réuni ce lundi son équipe pour faire le point sur la situation. « Je peux vous dire que c’était une très grosse attaque et notre pays pourrait très facilement y répondre par une attaque beaucoup plus grosse », a-t-il prévenu devant la presse.
Mais comme il l’a fait ce week-end, en évitant de pointer directement l’Iran – contrairement à son secrétaire d’Etat Mike Pompeo , le locataire de la Maison Blanche a laissé une certaine place au doute. « Il semble » que la République islamique
ait visé des installations pétrolières en Arabie, a encore déclaré Donald Trump à la presse alors qu’il recevait le prince héritier de Bahreïn. Mais « nous voulons déterminer avec certitude qui a fait cela », a-t-il ajouté.Le locataire de la Maison Blanche s’est également dit déterminé à « aider » son allié saoudien, tout en assurant vouloir « éviter » une guerre avec l’Iran. « Je ne veux de guerre avec personne, mais nous sommes préparés plus que quiconque » à un conflit, a-t-il précisé. « Est-ce que nous allons emprunter cette voie ? Nous verrons ».
Le dossier saoudien s’est invité à Ankara, où les présidents turc, russe et iranien étaient réunis en sommet pour parler de la Syrie, et notamment de la situation à Idleb. Le président iranien Hassan Rohani a défendu les rebelles houthis au Yémen qui ont revendiqué les attaques. « Ils ne font que se défendre face aux bombardements saoudiens », a-t-il déclaré. L’Iran nie être derrière ces attaques, contrairement à ce qu’estiment les Saoudiens et les Américains.
Ces attaques sans précédent prouvent en tous cas que l’Arabie saoudite est vulnérable. Le président russe Vladimir Poutine, qui participait au sommet d’Ankara, a proposé à Riyad de lui fournir des missiles russes pour la défense de son territoire. Moscou, allié de Téhéran en Syrie, appelle également la communauté internationale à « ne pas tirer de conclusions hâtives
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