Appel au sabotage de la Présidentielle: Me Seye répond à Abdoulaye Wade

0
Abdoulaye-Wade-Me-Ousmane-Seye.JPG2

Les réactions de la mouvance présidentielle suite aux propos tenus par l’ancien chef de l’Etat Me Abdoulaye Wade se suivent et se ressemblent. En effet, le Pape du Sopi a réitéré son appel en direction de l’opposition et des électeurs, à boycotter la Présidentielle du 24 février 2019 et à brûler les procès-verbaux après avoir «rassuré» Serigne Mountakha Mbacké le Khalife général des mourides lors de sa dernière visite à Touba.

Pour cette fois, c’est Me Ousmane Seye qui est monté au créneau pour appeler Wade à la raison. Parce que, dit-il, «ce sont des menaces qui peuvent être qualifiées d’apologie à la violence et à l’insurrection». L’avocat regrette le fait d’avoir déchanté alors qu’il espérait un renoncement de la part de l’ex Président dans sa volonté de semer des troubles pouvant entacher la bonne tenue du scrutin, à l’issue de sa rencontre avec le guide religieux. 

Pourtant, Me Seye révèle qu’entre 2011 et 2012, quand une certaine opposition véhiculait contre le président Wade une ambition cachée, consistant à instaurer au Sénégal une dévolution monarchique du pouvoir au profit de son fils avec le soulèvement populaire du 23 Juin 2011 en guise de contestation du vote du quart bloquant, «je ne croyais pas du tout aux leaders qui défendaient cette  thèse monarchiste compte tenu de la dimension de l’homme». Encore que son combat pour les libertés et la démocratie au Sénégal et en Afrique étaient, selon toujours le coordonnateur de la CPE, incompatible avec son dessein de se faire succéder par son fils. Avec le recul, «je suis triste de me rendre à l’évidence, en constatant que l’opposition d’alors avait raison. Parce que Wade est entrain de mener un combat par procuration pour le compte de son fils qu’il veut installer au pouvoir par tous les moyens et c’est regrettable», fait-il savoir.

Me Ousmane Seye a par ailleurs précisé que «pour assouvir son désir, l’ex Président veut être au centre de l’actualité politique au Sénégal dans ce contexte de campagne électorale». Ce qu’il trouve injuste, car dit-il, «il n’y a que 5 candidatures légitimement reconnues et validées par le Conseil constitutionnel, et c’est pourquoi il n’a pas le droit de battre campagne».

Mieux, il estime que personne ne doit l’aider à faire l’attraction durant ces moments politiques très importants qui se passent dans notre pays. De même, le coordonnateur de la Coalition Pour l’Emergence considère que la démarche initiée par certains membres de la société civile portant sur la transmission du message du président Abdoulaye Wade, n’a pas été une initiative heureuse. Il s’agit pour lui, d’un message «violent et anti-républicain» déjà entendu par le président de la République Macky Sall et qui ne saurait être cautionné par quelque compatriote épris de paix, de justice et de démocratie dans notre pays.

Plutôt que de transmettre ce genre de message, «je crois que la mission à laquelle devait s’atteler la société civile était d’amener Me Wade à la raison et de condamner fermement ses propos». Mais Me Ousmane Seye soutient qu’ «il ne peut y avoir aujourd’hui un dialogue direct ou indirect entre lui et le président Macky Sall du fait simplement que ce dialogue là est réservé aux candidats en lice pour l’élection présidentielle». Dans tous les cas, le patron de la CPE a affirmé avoir confiance aux Sénégalais «qui gardent encore leur sérénité» parce que décidés, selon lui, à ne pas suivre le président Abdoulaye Wade dans son appel à la violence. 

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici