Au Sénégal, tout n’est pas religieux. La politique a également son mot à dire. L’Affaire de la veuve de Cheikh Béthio, Sokhna Aida Diallo, en est une excellente illustration. Depuis quelques jours, elle occupe de manière récurrente l’espace public et suscite des débats passionnés où une partie concernée (Tarikha mouride) ne dialogue et reste ferme sur leur volonté de limiter la dame. Les opinions se crispent en un conflit dont la seule issue, hélas, est de s’intensifier. Nous avons atteint ces derniers jours un pic d’intensification du conflit qui nous fait perdre de vue la forme singulière qu’ont prise la situation.
Une affiche rend visible une réalité : Sokhna Aida Diallo tient des manifestations à caractère « religieux ». Cela suscite immédiatement deux débats qui, bien que distincts en droit, se voient de fait étroitement liés, l’un sur la laïcité, l’autre sur l’islam confrérique au Sénégal. La loi n’interdit à aucun citoyen de tenir des activités « politiques » ou « religieuses ». Du moins, si l’on se fie aux propos du ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, interpellé sur cette question.
« Chaque Sénégalais est libre d’organiser des manifestations privées, qu’elles soient politiques ou religieuses. C’est la raison pour laquelle, nous n’intervenons pas dans ce genre de situations », a d’emblée fait savoir le ministre.
Il poursuit : « Sokhna Aida Diallo est une citoyenne sénégalaise qui a ses droits et devoirs comme tout le monde. L’essentiel est qu’elle ne pose pas des actes qui vont à l’encontre de la loi ».
Une telle réaction d’une autorité publique ne peut masquer une certaine confusion ni étouffer les interrogations : peut-on interdire sans examen les sorties publiques de Sokhna Aida Diallo ? Tout ce
que la loi n’interdit pas est-il permis sans limite et inaccessible à la discussion ? Ne pas entendre ces questions, c’est refouler l’embarras profond qu’a suscité la polémique, c’est refuser de délibérer sur ce que l’on entend par « espace public », c’est réduire la laïcité, et risquer de manquer sa signification.L’affaire du contrat d’armement de 45 milliards FCFA accordé au Nigérien Hima alias Petit Boubé…
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