Affaire Ousmane Sonko-Mame Mbaye Niang: Le procès renvoyé au 30 mars

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Le procès en « diffamation » opposant le ministre du Tourisme et des Loisirs Mame Mbaye Niang au leader de Pastef (opposition), Ousmane Sonko, a été finalement renvoyé au 30 mars en audience spéciale. La décision est prise jeudi par le tribunal de Dakar, après plusieurs suspensions.

Le mis en cause, Ousmane Sonko, et un de ses avocats, Me Ciré Cledor Ly, ont subi des soins médicaux, après avoir été blessés lors des échauffourées de ce matin. Le responsable politique a été extrait de son véhicule et amené de force par les éléments de la Bip.

Mame Mbaye Niang, ministre du Tourisme et des Loisirs, reproche à Ousmane Sonko d’avoir déclaré qu’il avait été épinglé par un rapport de l’IGE (Inspection générale d’Etat) pour sa gestion d’un fonds de 29 milliards du Programme des domaines agricoles communautaires (PRODAC).

Niang qui conteste l’existence de ce rapport, a décidé de porter plainte pour ‘’diffamation’’ contre Ousmane Sonko, maire de Ziguinchor.

Pour les besoins de ce procès, les abords de la cité Keur Gorgui, le quartier dakarois où se trouve le domicile de Sonko, ceux du tribunal et de nombreux points stratégiques de la ville de Dakar, sont sous haute surveillance policière.

Mercredi, un imposant dispositif de sécurité a été déployé aux abords du domicile de l’opposant Ousmane Sonko, à la Cité Keur Gorgui, à Dakar, après des appels à manifester sur toute l’étendue du territoire national, pour dénoncer, entre autres, ‘’les arrestations et détentions arbitraires, l’instrumentalisation de la justice’’.

La coalition de l’opposition Yewwi askan wi, dont Pastef est membre, avait appelé à des manifestations et des marches, mardi, mercredi et jeudi.

Mardi, les partisans de Yewwi askan wi avaient réussi une démonstration de force au terrain Acapes des Parcelles Assainies, à Dakar.

Si de nombreux militants de Pastef ont pu manifester, mercredi, à Mbacké (centre), Matam (nord), Kolda et Ziguinchor (sud), à Dakar par contre la marche était interdite par le Préfet pour ‘’menaces de troubles à l’ordre public et itinéraire en chantier’’.

Ousmane Sonko, candidat à la présidentielle de 2024, est placé sous contrôle judiciaire depuis deux ans dans le cadre de l’affaire pour viol présumé de la jeune dame Adji Sarr. Il a été renvoyé devant une chambre criminelle, mais la date du procès n’a pas encore été fixée.

Ses avocats ont déposé un recours devant la Cour suprême pour l’annulation de l’ordonnance de renvoi du juge d’instruction.

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