Affaire Mamy Doura décédée en couches à Kédougou : La prise en charge a été conforme aux normes et protocoles

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La procédure de prise en charge de Mamy Doura, décédée récemment en couches avec son bébé, au district sanitaire de Kédougou (Sud-est), a été ‘’conforme aux normes et protocoles depuis les consultations prénatales’’, a indiqué dimanche à Dakar, Docteur Ibrahim Aidibe, président de l’Association sénégalaise des gynécologues-obstétriciens.

‘’La procédure de prise en charge a été conforme aux normes et protocoles depuis les consultations prénatales’’ a-t-il dit lors d’un point de presse, tenu au siège de l’Ordre national des médecins du Sénégal.

Cette rencontre avec les journalistes portait essentiellement sur la situation de l’équipe du bloc opératoire du District sanitaire de santé de Kédougou, composée d’un gynécologue et deux de ses collaborateurs arrêtés, suite au décès en couches de Mamy Doura et son bébé.

‘’Nous ne sommes pas au-dessus de la loi. Mais, il faut que les procédures soient rigoureusement respectées. Nous ne refusons pas l’ouverture d’une information judiciaire’’ a affirmé, le président de l’Association Sénégalaise des gynécologues-obstétriciens.

Selon lui, ‘’tous les éléments factuels du dossier : carnet de Consultations prénatales néonatales, multiples bulletins de références, bulletin d’évacuation, registres, dossier d’admission patient vont à l’encontre des accusations portées sur l’équipe de soin’’ du district sanitaire de Kédougou.

‘’L’attitude du gynécologue, depuis la réception de la défunte, est basée sur des procédures scientifiques enseignées partout dans le monde. Nous en profitons pour saluer sa lucidité face à pareille situation, qui est reconnue comme déstabilisante pour tout professionnel’’, a souligné Aidibé.

‘’Il n’y a eu ni retard à la prise en charge, ni de négligence contrairement aux informations rendues publiques’’, selon lui.

Dans ce sillage, la présidente de la Commission scientifique de l’ASGO, le professeur Mame Diarra Ndiaye a soutenu que ‘’le décès maternel est d’abord traumatisant pour le gynécologue’’.

‘’La défunte s’est rendue au poste de santé et non au centre de santé à trois reprises où à chaque fois elle a été référée vers le centre de santé en vain’’, a-t-elle expliqué.

Selon elle ‘’ce geste qui choque et que nous appelons l’embryotomie’’.

‘’Pour ceux qui disent qu’il a manipulé et arraché la tête sans pitié, nous dirons que c’est une fausse information. L’embryotomie peut sembler barbare mais fait partie de l’arsenal thérapeutique en obstétrique, se pratique dans certaines conditions et d’une certaine manière’’, a-t-elle réfuté.

‘’Après la césarienne, une hystérectomie s’imposait du fait d’une complication inhérente à son état. Après avoir requis le consentement du mari, il a procédé au geste’’, a expliqué la gynécologue.

’’Il s’en est suivi, selon elle, une réanimation difficile du fait d’un manque de produit sanguin dans ces zones. Ils ont constaté le décès après 30 minutes de réanimation et nous nous inclinons encore devant la mémoire des disparus’’.

Elle a dit que l’ASGO s’organise à défendre leur collègue et à faire respecter la profession et exprime sa solidarité à Léonce Mbade Faye, Abdou Aziz Dioum, Bakary Diébakhaté, l’équipe arrêtée suite au décès en couches de Mamy Doura à Kédougou.

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