La chambre d’accusation a rejeté hier la demande de libération d’office introduite par Khalifa Sall. Et ce n’est que la face visible du bras de fer judiciaire qui se joue dans les coulisses en attendant le procès prévu pour le 3 janvier prochain.
Le 3 janvier prochain, Khalifa Sall et ses présumés complices seront encore devant la barre du tribunal correctionnel de Dakar pour un procès qui s’annonce décisif. Mais en attendant le jour fatidique, le maire de Dakar multiplie les procédures. Libération a appris à ce propos que le dossier Khalifa Sall était à l’ordre du jour à la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Dakar hier.
Des sources informent que l’édile de la capitale avait saisi cette juridiction dans le but d’obtenir une libération d’office en convoquant son immunité parlementaire.
La Chambre d’accusation a dit niet en confirmant ainsi le doyen des juges qui avait suivi à la lettre le réquisitoire du Procureur. Cette demande a été déposée lorsque le Garde des Sceaux a saisi l’Assemblée nationale pour le compte du parquet, afin de demander la levée de l’immunité parlementaire de Khalifa Sall. Estimant que l’Etat venait par cet acte de reconnaître cette immunité qu’il a toujours refusée au maire de Dakar, ses avocats avaient saisi le doyen des juges. Mais ce revers n’est que la face visible du bras de fer judiciaire.
Selon nos informations, les avocats de Khalifa Sall ont transmis deux requêtes à la Chambre d’accusation. Pour, d’une part, attaquer la décision du doyen des juges de rejeter sa proposition de garantie de caution et, d’autre part, s’insurger contre le renvoi en correctionnel de leur client.
Il est fort probable que ces deux requêtes soient vidées en plein procès.