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Affaire Arcelor Mittal : l’ancien ministre Birama Mangara entendu dans la plus grande discrétion

Nouveau rebondissement dans le feuilleton judiciaire autour du géant sidérurgique Arcelor Mittal. Selon les informations  ce mardi 2 septembre, l’ancien ministre du Budget, Birama Mangara, a été discrètement entendu le 21 août dernier par les enquêteurs, dans le cadre de l’information judiciaire ouverte à Dakar.

Cette audition, menée à huis clos, intervient au lendemain de celle d’un autre ancien membre du gouvernement, Aly Ngouille Ndiaye, qui fut à l’époque ministre des Mines. Le calendrier n’a rien d’anodin et confirme l’intensification des investigations dans ce dossier tentaculaire, qui mêle politique, industrie et soupçons de criminalité financière.

Des accusations d’une gravité exceptionnelle

L’affaire est désormais entre les mains de la justice sénégalaise, qui enquête sur des faits qualifiés de particulièrement graves : association de malfaiteurs, corruption, recel, blanchiment de capitaux, escroquerie et complicité. Une liste lourde, qui atteste de la complexité et de la sensibilité du dossier.

Cette procédure judiciaire trouve son origine dans une plainte déposée par l’État du Sénégal contre plusieurs entités du groupe Arcelor Mittal. Si l’affaire remonte à plus d’une décennie, elle connaît un regain d’actualité à la faveur de nouvelles révélations sur le rôle joué par d’anciens hauts responsables de l’État.

Un acte controversé de Birama Mangara en 2014

Point de bascule : en 2014, alors qu’il était ministre du Budget, Birama Mangara aurait saisi un tribunal arbitral afin de demander le retrait d’une procédure juridique engagée contre Arcelor Mittal. Une initiative qui soulève de nombreuses interrogations :  cette démarche relevait exclusivement des prérogatives de l’agent judiciaire de l’État, qui, à l’époque, aurait été tenu à l’écart du processus.

Pourquoi une telle intervention ? À quel titre et dans quel intérêt ? Autant de questions qui semblent aujourd’hui au cœur de l’enquête judiciaire. L’ombre d’un arrangement confidentiel plane sur cette séquence, dans un contexte où les intérêts financiers en jeu se chiffrent en centaines de millions de dollars.

Un dossier à forts enjeux politiques et économiques

L’affaire Arcelor Mittal dépasse largement le cadre judiciaire. Elle ravive le débat sur la transparence dans la gestion des ressources naturelles du pays et sur les mécanismes de reddition des comptes au sein de l’appareil d’État.

À mesure que les auditions s’enchaînent, l’étau se resserre autour de figures politiques de premier plan, dont le rôle passé dans les négociations et les arbitrages liés au géant sidérurgique est aujourd’hui scruté à la loupe. Dans les cercles du pouvoir comme dans l’opinion publique, l’attente est grande : la justice saura-t-elle faire toute la lumière sur les responsabilités dans ce dossier hautement inflammable ?

Pour l’heure, aucun mis en cause n’a été officiellement inculpé, mais les convocations discrètes d’anciens ministres laissent présager une affaire loin d’avoir livré tous ses secrets.

Mariata beye pour sunugal 24

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