Âgée de 25 ans, Fatou Faye risque 10 ans de travaux forcés si le juge de la Chambre criminelle de Dakar suit le procureur dans ses réquisitions. Cette accusée d’infanticide, au terme d’une grossesse contractée de son copain qui a disparu dans la nature, avait, le 30 mai 2014, accouché dans les toilettes de sa maison avant de jeter le nouveau-né vivant dans la chaise anglaise. Des accusations qu’elle réfute. Délibéré le 30 avril prochain.
Le destin n’a pas du tout été clément à l’endroit de la demoiselle Fatou Faye. Domiciliée à Tivaouane Peulh, au quartier Baol, cette orpheline de père vit dans des conditions précaires avec une mère qui mendie pour nourrir la famille et subvenir à leurs besoins. Vulnérable, celle qui venait à peine de sortir de l’adolescence (20 ans au moment des faits) a rencontré un « prédateur sexuel » qui l’a « abusée » puis a entretenu des rapports sexuels avec elle. Irresponsable, ce dernier va fondre dans la nature dès qu’il apprend que la jeune fille est tombée enceinte. Abandonnée à elle-même, la demoiselle qui ne savait plus à quel saint se vouer, a caché son état de grossesse aux membres de sa famille. Durant la journée du 30 mai 2014, vers
les coups de 14 heures, après avoir ressenti des douleurs abdominales, elle s’est rendue en catimini dans les toilettes de sa maison. Sur place, elle s’est assise sur la chaise anglaise où elle a accouché d’un bébé de sexe masculin, qui pleurait à la naissance. Après avoir coupé le cordon ombilical de ses mains, Fatou Faye a mis le nouveau-né dans la chaise anglaise et y a versé 2 seaux d’eau. Conséquence : le bébé a atterri dans la fosse septique. Son forfait accompli, elle est ressortie tranquillement des toilettes avant de s’évanouir.Fatou Faye au juge : «clémence. Jamais je ne referai un tel acte parce que c’est dur la prison»
Pour sa défense, Me Ndiogou Ndiaye a demandé la clémence du juge à l’endroit de sa cliente. «Si une enquête de moralité avait été faite, vous seriez indulgente à son endroit à cause de l’ambiance de pauvreté qui règne autour d’elle. Elle a besoin de soutien et non d’être enfoncée dans le trou de la prison. Je vous invite à une extrême indulgence. Tendez-lui la perche en lui faisant une application bienveillante de la loi», quémande la robe noire. Invitée à dire son dernier mot devant la chambre, l’accusée de marteler : «je demande votre clémence. Jamais je ne referai un tel acte parce que c’est dur la prison», s’est-elle amendée.
En attendant d’être fixée sur son sort le 30 avril 2019, Fatou Faye croupit à la prison pour femmes du camp pénal de Liberté 6.
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