La ville sainte de Touba est une nouvelle fois frappée par un drame lié à l’urbanisation galopante. Ce lundi matin, un immeuble en construction s’est effondré sur une maison d’habitation, provoquant la mort d’au moins trois personnes et faisant deux blessés, selon un bilan provisoire communiqué par les autorités locales.
Un nouvel effondrement meurtrier endeuille Touba. Dans le quartier de Ndam, un bâtiment de trois étages en cours de construction s’est brutalement affaissé, écrasant une maison voisine. L’accident s’est produit en milieu de matinée, dans des circonstances encore non élucidées, mais qui soulèvent déjà de nombreuses interrogations sur le respect des normes de construction.
Sur les lieux du drame, le préfet de Mbacké, Khadim Hann, le sous-préfet de Ndam, Abdoulaye Kharma, ainsi que le maire de Touba, Abdou Lahat Ka, sont venus superviser les opérations de secours. Les sapeurs-pompiers, aidés par des riverains, s’activent toujours sous les décombres à la recherche d’éventuels survivants.
Un chantier qui interroge
L’immeuble effondré était encore en chantier lorsqu’il s’est affaissé sur une maison habitée. D’après les premières constatations, aucune barrière de sécurité n’entourait le site, et les fondations pourraient avoir été mal dimensionnées. « Nous avions signalé des fissures depuis plusieurs jours », confie un voisin, encore sous le choc.
Si l’enquête est en cours, le scénario semble tristement familier : urbanisation rapide, contrôles insuffisants, et non-respect des normes de sécurité. Ces ingrédients, souvent réunis, transforment les chantiers urbains en bombes à retardement.
Un drame de trop ?
Ce n’est pas la première fois qu’un effondrement survient à Touba. Plusieurs incidents similaires ont été enregistrés ces dernières années, souvent sans suites judiciaires ni réformes structurelles. Ce nouvel accident pourrait-il faire bouger les lignes ?
En attendant, la douleur est immense pour les familles endeuillées, et l’angoisse grandit dans les quartiers où des immeubles en chantier côtoient les maisons habitées, dans une promiscuité inquiétante.
Mariata beye pour sunugal 24
